Les cons
Zoufris Maracas
Intro :... Moi, si j'écris des p'tites chansons C'est pas pour vous rendre moins cons Mais pour vous dire que vous l'êtes bien Que vous l'êtes bien, c'est certain, c'est certain... Moi, qui vous vois toute le journée Z'avez pas l'air de rigoler L'matin, vous partez au boulot Le soir, vous rentrez au tombeau J'veux pas cracher sur vos p'tites vies Mais, quand même, elles m'ont l'air pourries Vous allez bouffer en grandes surfaces Vous devriez l'savoir qu'c'est dégueulasse Vous prenez jamais l'temps de rien Vous en êtes teigneux comme des chiens Et puis après pour vous calmer Z'allez acheter une nouvelle télé Vous croyez qu'ça va vous faire du bien Les téléfilms américains La propagande de l'autre teubé Les jeux où on gagne du pognon Z'avez pas encore compris Qu'vous en aurez jamais assez Et que c'est l'temps, puis le mépris qui vous boufferont jusqu'au trognon Moi, si j'écris des p'tites chansons C'est pas pour vous rendre moins cons Mais pour vous dire que vous l'êtes bien Que vous l'êtes bien, c'est certain, c'est certain... Si jamais j'avais voulu l'inventer Avec toute ma bonne volonté Jamais j'serais allé si loin C'est certain, c'est certain... J'vous mets pas tous dans l'même panier Vous pourriez pas tous y rentrer Puis, moi, ça m'filerait le bourdon De voir une telle concentration, constellation, conspiration, consternation La connerie individuelle Même si parfois elle me dépasse Ne sera jamais aussi cruelle Que la sacrée sainte connerie de la masse Celle qui nous fait faire la guerre Qui nous fait voter pour des cons Et qui, dans un élan d'instinct grégaire Nous fait respecter notre patron Vous savez quand même qu'cet enfoiré C'est sur nous qui s'fait son pognon Il nous la met toute la journée Et faudrait qu'on reste mignons Et j'vous parle pas des banquiers Qui ont dévalisé l'monde entier Sans que personne n'lève le p'tit doigt Moi, j'ai pas l'droit au chèque en bois, toi, t'y as droit, non, t'y as pas droit, toi, t'es comme moi Mais que faudra t-il qu'ils nous fassent Pour qu'au final on réagisse Si les familles nous laissent de glace Si Serge Dassault protège nos vices Moi, si j'écris des p'tites chansons C'est pas pour vous rendre moins cons Mais pour vous dire qu'y'a des gens biens C'est certain, c'est certain, c'est certain Ils sont deux cents fois plus nombreux Que la bande d'imbéciles heureux qui nous emmène tous au carton Avec trompettes : sonnez clairons ! L'problème, c'est qu'on s'parle pas Coincés dans le chacun pour soi Persuadés qu'on est les seuls A voir qu'on va s'manger la gueule (Oui, mais ça, on va pas s'rater ça !) Alors, j'lance ça sans trop y croire Parce que je vis d'musique et d'espoir Mais là, vraiment, il s'rait grand temps Que le grand peuple montre les dents Et qu'on explique une fois pour toutes A ces salauds qui servent nos doutes Qu'on va les jeter en prison Ca va être bon, ça va être bon, ça va être bon... (Parait qu'y'a d'ja peut être Pasqua) Vu qu'on est là, réunis On a qu'à décider d'un jour Moi, je proposerai le lundi Pour enfermer tous ces vautours J'sais pas où ça nous mènera Mais ça pourra pas être pire Que de laisser à ces scélérats Le soin de bousiller notre avenir Moi, si j'écris des p'tites chansons C'est qu'je sais pas comment vous dire Qu'une petite révolution Nous redonnera à tous le sourire