Le bruit et l'odeur

Zebda

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Si j'suis tombé par terre, c'est pas la faute à Voltaire Le nez dans le ruisseau, y avait pas Dolto            Si y'a pas plus d'anges, dans le ciel et sur la terre Pourquoi faut-il qu'on crève dans le ghetto ?          Plutôt que d'être issu d'un peuple qui a trop souffert J'aime mieux élaborer une thèse         Qui est de pas laisser à ces messieurs qui légifèrent Le soin de me balancer des ancêtres         On a beau être né rive gauche de la Garonne Converser avec l'accent des cigales      Ils sont pas des kilos dans la cité gasconne A faire qu'elle ne soit pas qu'une escale          On peut mourir au front et faire toutes les guerres Et beau défendre un si joli drapeau         Il en faut toujours plus pourtant y a un hommage à faire A ceux tombés à Montécassino           Le bruit et l'odeur, le bruit et l'odeur Le bruit du marteau-piqueur Am* Le bruit et l'odeur, le bruit et l'odeur Le bruit du marteau-piqueur La peur est assassine, alors c'est vrai je pénalise Ceux qui flinguent les mômes et qu'ont pas la pelouse en bas Je suis un rêveur et pourtant ami j'analyse Je suis un érudit et je vous dis : Je suis serbo-croate et musulman voilà le hic Un prêtre polonais républicain et laïc Et si certains regrettent de pas être noir de peau Je n'ai qu'une réponse les gars vous avez du pot L'égalité mes frères n'existe que dans les rêves Mais je n'abdique pas pour autant Si la peur est un bras qui nous soulève Elle nous décime j'en ai peur pour la nuit des temps Elle aime Noah Mais faut qu'y gagne les tournois Elle aime Boli mais a jamais rien aboli Refrain Qui a construit cette route ? Qui a bâti cette ville ? Et qui l'habite pas ? A ceux qui se plaignent du bruit, a ceux qui condamnent l'odeur Je me présente Je m'appelle Larbi, Mamadou Juan et faites place Guido, Henri, Chino Ali je ne suis pas de glace Une voix m'a dit "Marathon" cherche la lumière Du gouffre j'ai puisé un combat "la bonne affaire" J'en ai bavé de la peur que j'ai lu dans les yeux De ceux qui ont 3 fois rien et qui le croyait précieux Quand j'ai compris la loi, j'ai compris ma défaite Intégrez-vous disait-elle, c'était chose faite Refrain Le bruit du marteau-piqueur dans les oreilles Tu finis ta vie, dans ta tête bourdonnent les abeilles.

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empty heart empty heart Am, G, F, E
empty heart empty heart C, G, F, Dm, F5, E5, D5
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La chanson aborde des thèmes de lutte et de souffrance, en mettant en lumière les injustices sociales et les inégalités que vivent certains peuples. L'artiste exprime son regret face à un monde où l'égalité semble être un rêve inaccessibile, tout en soulignant la douleur et la réalité des ghettos, de la guerre et du mépris d'une société qui ne reconnait pas ceux qui la bâtissent. Les références à des figures intellectuelles comme Voltaire ou Françoise Dolto soulignent une dichotomie entre les idéaux philosophiques et la dure réalité vécue par beaucoup. Au-delà des identités culturelles, c'est l'idée que l'unité et l'humanité transcendent les origines qui émerge de ce cri de désespoir et d'espoir.