Le mur de la prison d'en face

Yves Duteil

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En regardant le mur de la prison d'en face     J'entends tous les ragots      et le bruit des autos   Boulevard Arago qui passent Sous les toits des maisons    qui servent d'horizon    Un bout de la tour Montparnasse L'hiver on voit les gens dans les maisons d'en face     L'été les marroniers    les cachent aux prisonniers   Et les bruits des quartiers s'effacent Quand l'école a fermé        combien ont dû penser Au jour de la rentrée des classes En regardant le mur j'imagine à sa place      Les grillages ouvragés    d'un parc abandonné      Explosant de rosiers, d'espace    Les grillages ouvragés    d'un parc abandonné    Où les arbres emmêlés s'enlacent En regardant le mur de la prison d'en face      Le coeur un peu serré      d'être du bon côté    Du côté des autos qui passent Et les toits des maisons    qui ferment l'horizon Un morceau de la tour dépasse

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La chanson évoque la contemplation du mur d'une prison, avec tous les bruits et les mouvements de la vie urbaine qui l'entourent. L'artiste décrit la tristesse et la mélancolie de ceux qui se retrouvent enfermés, tout en contrastant leur réalité avec celle de ceux qui, de l'autre côté, profitent de la liberté. Il imagine même un parc abandonné, où la nature reprend ses droits, un symbole d'espérance et d'évasion par rapport à la dureté du quotidien des prisonniers. Cette réflexion sur la vie et la liberté crée un poignant tableau de la condition humaine.