Les mains dans les poches

Yvan Dautin

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Les mains dans les poches sous les yeux Tel un Picasso de banlieue Trempe tes pinceaux dans la débine Si le monde est beau, toi, t'as mauvaise mine Sur le trottoir des deux mégots Tu fais Prévert ; tu fais Rimbaud Tu fais désert ; tu fais chameau Tu vends au noir des esquimaux Les mains dans les poches sous les yeux Tel un Picasso de banlieue Tu croûtes et tu peins, toi l'anonyme Le dernier mégot comme on fait cantine Près du comptoir, qui rit, qui pleure Un homme saoul fait l'ascenseur Le vieil hibou berce les coeurs Quand y en a marre, salut, c'est l'heure Les mains dans les poches sous les yeux Tel un Picasso de banlieue Trempe tes pinceaux dans la débine Si le monde est beau, toi, t'as mauvaise mine Sur le trottoir des deux mégots Y avait Prévert ; Y avait Rimbaud Tout est désert, pas un chameau Bonjour, bonsoir, les esquimaux

Du même artiste :

empty heart empty heart F, Ab, Gb, G
empty heart empty heart Eb, Gmaj7, Ab, Bb, Fm, Cm, G, A, Db
empty heart empty heart E, A, Emaj7, F#m7, F#m, A/E, B7/D#, C#m, Em, Am, B7
Cette chanson évoque une figure marginale, un artiste anonyme qui se débat dans un monde gris et difficile. Il se promène, les mains dans les poches, observant son environnement avec un regard critique et désabusé. À travers des références poétiques et littéraires, il souligne la tristesse de la vie urbaine, où l'art et la beauté se mêlent à la désillusion. Les images de mégots et de débauche renforcent ce sentiment de désespoir, tandis que le personnage tente de créer et de peindre son existence dans ce cadre peu inspirant. Le contexte de la chanson semble ancré dans une réalité de banlieue, où la misère et la dureté de la vie quotidienne contrastent avec la beauté artistique. Cela rappelle que même dans les moments sombres, la création peut émerger, mais souvent avec un goût amer. La référence à des poètes comme Prévert et Rimbaud souligne un parallèle entre la lutte interne de cet homme et l'héritage littéraire qui l'entoure.