Les piqûres d'araignée

Vincent Delerm

Transposer:

comme à certaines heures les jeunes filles soudain vont griffer leurs chevilles      comme elles réveillent un soir d’été      les anciennes piqûres d’araignée           comme elles poursuivent la discussion  par-dessus la démangeaison  comme elles peuvent sans nous regarder  nous qui leur parlons  nous parler et trois mille cheveux de travers s’affairent         deux épaules plus tout à fait blanches se penchent         et c’est l’été sur le trottoir ce soir            elle dit regarde là et là elles s’endormiront tout à l’heure         sur un lit qui n’est pas le leur          sur un matelas appartenant                en temps normal à d’autres gens           et trois mille cheveux de travers s’affairent         deux épaules plus tout à fait blanches se penchent         et c’est l’été sur le trottoir ce soir            elle dit tu vois je ne mens pas  trois mille cheveux de travers  deux épaules plus tout à fait blanches  et c’est l’été sur le trottoir  ce soir  elle dit regarde là et là

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empty heart empty heart Dbm, F#m, B, G#m, A, F#m6, G#7, A2
empty heart empty heart F#, Db4, Db, G#m, Ebm, B
empty heart empty heart Am, Dm4, Dm, Em7, Em, Dm6, Bbm, Fm7, Fm, Bb2, Bm, F#m7, F#m
empty heart empty heart Fm, G#, Db, Bbm6, Cm, C, Eb4, Eb
empty heart empty heart Fm, Bbm, Eb, Cm, C7, Eb7, Ab6, Ab, Fm/Eb, Db, Fm7
empty heart empty heart F, Am/E, Dm, F/C, Bb, Gm7, C7, Dm/C, Gm, Db, F#, Bbm/Eb, Ebm, F#/Db, B, G#m7, Db7
empty heart empty heart A, E, F#m, Dbm
empty heart empty heart A, F#m, E7, D, Bm, E, A7, B7
empty heart empty heart A, C#7, F#m, Bm, E
La chanson évoque des souvenirs d'été et la légèreté des jeunes filles qui, par un geste innocent, font ressurgir des sensations passées, comme des démangeaisons qui reviennent à la surface. On y ressent la complicité dans quêtes de ces instants, où les échanges prennent un tour simple et presque désinvolte. Les images de cheveux éparpillés et d’épaules dévoilées créent une atmosphère estivale où la beauté du moment se mêle à la nostalgie de l’insouciance. Le contexte se dessine sur un trottoir, symbole de la vie urbaine où se mêlent les rires et les discussions. Cela rappelle des soirées où le monde semble s’arrêter juste le temps d’un regard partagé, à la lumière déclinante du jour. Les références à un lit qui ne leur appartient pas ajoutent une note de rêve, suggérant une évasion de la réalité, tout en gardant ancrée la douceur des souvenirs.