Capitaine

Véronique Rivière

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Je suis marin d'eau douce, tu es vieux loup de mer Mais c'est  pas le vent qui m'pousse à regagner la terre Tu nages entre deux vents, j'me noie dans un verre d'eau Et j'ai pas le pied marin dans les bars à matelots      J'quitte le navire : désolée capitaine si le chant des sirènes vous attire si fort Moi je veux revenir au port Quand tu demandais à la ronde : « qui m'aime me suive » J'te répondais à la seconde : « voilà, j'arrive » Et on a fait le tour du monde à la dérive J'quitte le navire : désolée capitaine si le chant des sirènes vous attire si fort Moi je veux revenir au port Tu te mènes en bateau de comptoir en comptoir Dans les caniveaux tu largues les amarres Et vogue la galère quand tu bois comme un trou Si ta mémoire s'y perd, moi j'me souviens de tout J'quitte le navire : désolée capitaine si le chant des sirènes vous attire si fort Moi je veux revenir au port Tu sombres dans les eaux profondes sans réagir Y a plus que l'alcool qui réponde à tes désirs Et je ne veux plus voir le monde t'anéantir J'quitte le navire : désolée capitaine si le chant des sirènes vous attire si fort Moi je veux revenir au port

Cette chanson raconte le dilemme d'une femme qui souhaite quitter son compagnon, un homme qui se laisse entraîner par les plaisirs de la vie, notamment l'alcool et les bars. Elle se compare à un marin novice face à un vieux loup de mer, se sentant perdue dans ce monde chaotique où elle n’arrive plus à naviguer. Bien qu’elle se sente attirée par l'aventure, son désir de retourner au port souligne son besoin de sécurité et de stabilité, loin des chants enivrants qui détournent son partenaire de la réalité. Dans le fond, on sent une lutte intérieure entre la passion et la raison. La protagoniste, épuisée par ce mode de vie, décide de s’éloigner, espérant retrouver un sens et une paix loin de cette dérive. C'est une réflexion sur l'amour, la dépendance et le désir de se protéger soi-même.