Princes qu'en mains tenez

Tri Yann

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Intro :           /  Vous qu'en mains tenez tout votre peuple, Pil--lé tant l'hyver que  l'été. Vous qu'en mains tenez tout votre peuple, Voyez qu'il a trop pôvre és-té. Sont cours aux robins des Princes de Bretaigne Sont coulps aux villains si Princes les dédaignent Ni les cours aux villains, ni les coulps aux robins. C'est par déplaisir, faim et froidure, Que les pôvres gens meurent souvent. C'est sans déplaisir, faim, ni froidure, Que seigneurs entre eux vont battant. Refrain Seigneurs, nous tenez comme rebelle, Parlant plus en hault qu'en bas ton. Seigneurs, nous tenez comme rebelle, Justice ne rendez qu'au baston. Refrain Gens qui de justice avez la charge, Par trop n'y voyez qu'en prélat. Gens qui de justice avez la charge, De vous en parler suis très las. Refrain Souvent vous tenez femme pour folle, Qui se vend pour le plus donnant. Souvent vous tenez femme pour folle, Mais pire faites-vous bien souvent. Refrain A la fois suffist une cavale, Au roy une robe, ung hostel. A la fois suffist une cavale, Le roy se mourra, je suis tel Refrain

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Cette chanson dénonce l'injustice sociale en mettant en lumière l'écart entre les puissants et les pauvres. Elle évoque la souffrance du peuple, qui endure la faim et le froid pendant que les seigneurs vivent dans le confort et l'indifférence. Les paroles soulignent le mépris des nobles envers ceux qu'ils sont censés protéger, en soulignant que la justice ne leur est rendue que par la force plutôt que par l'équité. Il y a aussi une critique sur la manière dont les femmes sont perçues et traitées, souvent considérées comme inférieures à cause de leur condition. Le contexte évoque un sentiment d'aspiration à la justice et à la dignité, notamment dans une période où la population souffre de l'oppression et du mépris des élites. C'est une véritable réflexion sur la hiérarchie sociale et la nécessité de faire entendre la voix des oubliés.