Parfois au clair de lune
Thomas Fersen
Intro : Apprenant que les gendarmes recherchaient un vagabond Une brave dame m'a caché sous son jupon Quelquefois je l'admets, j'ai couché sous un pont Mais je n'avais encore jamais logé sous un jupon. Comme sous ce jupon il faisait doux, il faisait bon. Comme sous ce jupon il faisait noir comme du charbon. Comme il faisait nuit, je me suis endormi Je me suis endormi comme si j'étais dans un bon lit Ma nuit s'est conclu par un réveil au clair de lune En ne sachant plus dans quel pays, dans quelle commune J'ai couché, je l'admets, parfois au clair de lune Mais je ne l'avais encore jamais vu de ce volume. Je suis dans le néant, je ne reconnais pas la chambre Ce parfum d'océans mêlé à une pointe d'ambre. J'ai dormi, je l'admets, parfois dans un fossé. J'ai dormi, je l'admets, quelquefois sans me déchausser Ai-je fait relâche chez les bédouins, en Arabie ? Ai-je fait relâche chez les apaches, sous un tipi ? Parfois j'ai campé, j'ai dormi sur des canapés. J'ai dormi, je l'admets, quelquefois sans me désaper. Après tout, je me plais dans ce campement de fortune. J'vais poser des collets. J'ai vu un lapin dans les dunes. Mes autres résidences ne valaient pas un radis. Et de toute évidence ici je suis au paradis.