La pachanga
Thomas Fersen
Le dos en marmelade Et les reins en compote Les vertèbres en salade Je sonnais à la porte De la femme géante Qui sait manipuler Les bras articulés Et les chaises pliantes Dans la salle d'attente Y avait d'autres tordus Qu'avaient planté la tente Alors j'ai attendu Craignant je le confesse D'avoir les os brisés De mourir écrasé Par ses énormes fesses Et puis ce fut mon tour Le sort avait permis Que ça tombe le jour Le jour où j'avais mis Un caleçon fantaisie Que l'on m'avait offert Pour mon anniversaire Le sort avait choisi De jolis cocotiers Plantés sur une plage Sous un ciel incendié Et vierge de nuages Et la femme géante M'a serré dans ses bras Et nous avons dansé La bachata et crack Le merengue et crack La pachanga et crack La guaracha et crack Quel plaisir pour les yeux Que ce tableau charmant Nous étions tous les deux Comme la vierge et l'enfant Et nous avons dansé Je me suis laissé faire Et un pas de coté Et un pas en arrière Après la pachanga J'avais le dos en miettes Il n'y avait plus qu'à Passer la balayette Après la pachanga J'étais en petits morceaux Il n'y avait plus qu'à Tout jeter dans le seau Après la pachanga J'avais le dos en vrac Il n'y avait plus qu'à Tout mettre dans un sac Après la pachanga J'ai remis mon pantalon Soit il était plus court Soit j'étais plus long La bachata et crack Le merengue et crack La pachanga et crack La guaracha et crack