À frais virés (partis de zéro)

Sylvain Lelièvre

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(Mesures à 4 temps) 2 temps | | 2 temps   Bien sûr, on connaît votre histoire   Pour l'avoir lue dans vos journaux        Un peu trop souvent pour y croire   Vous êtes partis de zéros          Vos succès n'ont pas de mystères   Et qui pourrait vraiment douter         Que vous connaissiez la misère   À voir comment vous l'exploitez ?   Sur les patios et vos piscines   Vous auscultez votre dollar   Puis vous fermez quelques usines   Entre les filles et le caviar        Un double scotch pour le courage   Et vous voilà tout désolés         Que tant de gens soient au chômage,   Que personne n'veuille plus travailler             Mais vous gagnez toutes les guerres   C'est vous qui vendez les canons        Des deux côtés de la frontière   C'est la morale des millions        S'il advienne que vos coeurs faiblissent   Traqués par le fisc et l'ennui         Curieux, mais c'est toujours en Suisse   Que vous retombez sur vos skis   Vous avez l'oeil électronique   C'est vous les communications   Vos larbins sont en politique   Ils passent à la télévision        Et si, d'aventure, un ministre   Un cardinal, un président     Ne joue pas dans votre registre,   Qu'il se méfie des accidents         (Modulation en : F#)   L'inflation, c'est votre bedaine   La déflation, votre cerveau         La récession, votre rengaine   Et la colère, notre lot           Aimez-vous donc, les uns les autres,   Mais surveillez vos pantalons !       Votre intérêt n'est pas le nôtre   Et sachez bien que nous savons !                   

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Cette chanson évoque avec ironie les dérives du monde des affaires et de la finance. Elle met en lumière l'hypocrisie de ceux qui, tout en affichant des succès éclatants, semblent avoir oublié leurs origines modestes. Elle dépeint une réalité où la misère des autres est exploitée pour accumuler richesse et pouvoir, avec une critique acerbe envers les responsables politiques et économiques qui se soucient peu du bien-être collectif. Le contexte se situe dans une société où les inégalités se creusent et où les puissants exercent leur influence sans scrupules, tout en masquant leurs véritables intentions derrière une façade de compassion. Ces réflexions résonnent particulièrement dans un monde où les préoccupations économiques prennent souvent le pas sur les valeurs humaines et sociales.