Pardon si vous avez mal à l'Espagne
Serge Utge-Royo
Juillet 1936 : dans les casernes catalanes La mort bute sur les milices et le peuple compte ses armes Dans les villages et les hameaux, les paysans groupent les terres En un seul et riche morceau et passe le vent libertai - ai - re Je pense à vous, vieux compagnons, dont la jeunesse est à la douane Et pardonnez, si ma chanson vous refait mal à votre Espagne Mais j'ai besoin de vous apprendre; j'ai envie de vous ressembler Je gueulerai pour qu'on entende ce que vous m'avez enseigné Donne-moi ta main camarade ! Prête-moi ton coeur compagnon ! Nous referons les barricades Comme hier la confédération A quelques heures de Barcelone, se sont groupés des menuisiers Et, sans patron, tout refonctione; on sourit dans les ateliers Sur la place de la mairie, qu'on a changée en maternelle, Des femmes ont pris la blanchis'rie et sortent le linge au soleil Donne-moi ta main camarade ! Prête-moi ton coeur compagnons ! Nous referons les barricades Et la vie, nous la gagnerons Tandis que quelques militaires font leur métier de matadors Des ouvriers, des ouvrières détruisent une prison d'abord Là-bas, c'est la mort qui s'avance, tandis qu'ici :" Ah madame, c'est l'Anarchie La liberté dans l'espérance, ils ont osé la vivre aussi". Dame-tu mano companero ! I presta me tu corazon Barricadas leventaremos Como ahier la confederacion