Chanson en rondelle

Salvatore Adamo

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Il vivotait, passait des heures A répéter son numéro En attendant une vie meilleure, Il épatait les badauds Il allumait une cigarette, Il soufflait dessus. Les spectateurs étaient en fête, La cigarette a disparu Un jour, dans un petit bistrot Il rencontra la petite Lulu Qui lui dit : "T'as pas l'air idiot, Dans la vie, que fais-tu ?" Il alluma une cigarette, Il souffla dessus. La petite Lulu était en fête, La cigarette a disparu La petite faisait des yeux tout ronds. C'était gagné pour le dodo, Elle se ferait plus de mouron, Ils travailleraient en duo Elle allumerait les cigarettes, Elle soufflerait dessus, Elle compterait les recettes, Adjugé, n'en parlons plus ! Les temps étaient très difficiles, Dans le quartier, on les voyait trop. Fallait courir de ville en ville, Plus question de prendre le métro Suffisait plus d'une cigarette, De souffler dessus. Il fallait se creuser la tête, Ces petits trucs-là ne prenaient plus Sacrifiant ses économies, Une caisse en bois il acheta. Mais pourquoi cette énorme scie ? La petite Lulu ne comprenait pas Et ainsi, sept fois par semaine, Il la coupait en petits morceaux, La belle se plaignait à peine De quelques fourmis dans le dos Passer ses jours au fond d'une caisse, Convenez-en, ce n'est pas drôle, Et la petite voulait qu'il cesse Ou qu'ils se coupent à tour de rôle Mais il ne voulait rien savoir, Il ne voulait rien expliquer. Allons Lulu, y a pas d'espoir, Allons, c'est bien trop compliqué Une nuit, la belle, n'en pouvant plus, Surprit le gars dans son sommeil, De son air le plus ingénu, Elle fit dix morceaux tous pareils Elle était fière à juste titre, Elle avait fait du bon boulot. Réveille-toi ! Fais pas le pitre ! Comment recolle-t-on les morceaux ? Comment expliquer aux gendarmes Qu'elle avait raté son numéro ? Eux, se souciant peu de ses larmes, Ils l'amenèrent au cachot Ils la gardent depuis vingt ans. Elle comprend toujours pas, la belle, Pour oublier ses cheveux blancs, Elle découpe des rondelles.

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Dans cette chanson, on suit l'histoire d'un homme qui vit de performances dans la rue, espérant un avenir meilleur. Il impressionne les passants avec son numéro, et au détour d'un bistrot, il fait la connaissance de Lulu, une fille qui s'intéresse à lui. Ensemble, ils imaginent un duo pour gagner leur vie, mais la réalité se complique avec des difficultés économiques. L'homme, déterminé, achète une scie pour découper des choses, mais ce qui commence comme une simple technique de magie tourne mal. Lulu, dans un moment de désespoir, provoque un incident qui la conduit en prison, où elle passe les années à essayer d'oublier sa situation en découpant des rondelles. Le contexte de cette chanson pourrait refléter des thématiques de la lutte quotidienne, des rêves déchus et des conséquences inattendues de choix malheureux. C'est une plongée dans la vie d'artistes de rue, avec une touche d'humour noir et une réflexion sur les aspirations et les désillusions.