Le vaurien
Roger Serge
Je marchais sur la route, traînant mes souliers, Il tombait quelques gouttes, fallait s'abriter J'aperçois une fille sous son parapluie Elle était si jolie que je lui dis Mademoiselle, donne- moi la main En cheminant prêt de vous, le temps paraîtra plus doux Mademoiselle, donne- moi la main Je croyais que la belle, m'ayant entendue M'offrirait auprès d'elle, un coin et sans plus Elle me dit très sévère, sans même s'arrêter Retourne chez ta mère, te faire dorloter Retourner chez ma mère, je le voudrais bien Je boirais de la bière, mangerais le pain Je chaufferais mes pieds, le soir au coin du feu Et pour quelques années je serais heureux Mademoiselle, je suis un vaurien Je ferais quatre cent coups, pour paraître à vos genoux Mademoiselle, je suis un vaurien Le soleil qui rayonne, a chassé la pluie Il n'y a plus personne sous le parapluie Le chemin reste à faire, il est toujours long Pour qui n'a plus de mère et pas de maison Mademoiselle, peut-être à demain Si le temps n'est pas trop doux, je serai au rendez-vous Mademoiselle, peut-être à demain