File la laine

Robert Marcy

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Dans la chanson de nos pères Monsieur de Malbrough est mort Si c'était un pauvre hère On n'en dirait rien encore Mais la dame à sa fenêtre Pleurant sur son triste sort Dans mille ans, deux mille peut-être Se désolera encore. File la laine, filent les jours Garde ma peine et mon amour Livre d'images des rêves lourds Ouvre la page à l'éternel retour. Hennins aux rubans de soie Chansons bleues des troubadours Regrets des festins de joie Ou fleurs du joli tambour Dans la grande cheminée S'éteint le feu du bonheur Car la dame abandonnée Ne retrouvera son coeur. File la laine, filent les jours Garde ma peine et mon amour Livre d'images des rêves lourds Ouvre la page à l'éternel retour.

Cette chanson évoque la tristesse et la mélancolie face à la perte. Elle raconte l’histoire d’une dame qui pleure son amour disparu, Monsieur de Malbrough, et saisit l’éternelle douleur que ressentent ceux qui sont laissés derrière. Dans un climat nostalgique, elle se remémore des temps passés, des joies et des festins, mais constate que malgré le passage des jours, la douleur demeure intacte. Le contexte de la chanson se situe dans une époque où les sentiments d'amour et de perte sont profondément ancrés dans les moeurs, faisant écho à une tradition où les récits et les mélodies parlent des cœurs brisés et des souvenirs tenaces. Cette réflexion sur le temps qui passe rappelle que certaines blessures, même avec le temps, n’ont jamais vraiment de cicatrices.