Zaza
René de Buxeuil
Au restaurant certain soir Charmé par ses grands yeux noirs Il se dit : Qui est-elle ? Et voulut sa - voir Or, un vieillard près de lui Souriant avec mépris En lui montrant la belle Tout bas ré - pon - dit : Jeun'homm', éloignez-vous Oubliez ces yeux qui rendent fou. Za - za, c'est une femme Pour qui les hommes sont des joujous, des pantins On dit qu'ell'est infâ - me Malheur à qui la rencontre sur son che - min Za - za, c'est l'enjoleuse Qui vend son corps et que l'amour ne peut charmer Zaza, c'est u - ne gueuse ! Une men - teuse Qui fait pleurer. Profitant de la leçon Le jeun'et riche garçon S'amusa de la belle Tout'une saison Je t'aime, dit-ell'un jour Mais lui, riant à son tour Tout en se moquant d'elle Lui dit sans détour : Allons, pas de chichis De toi tu sais bien ce que l'on dit ! L'amour est un chant vainqueur Qui chante dans tous les coeurs Et Zaza, la cruelle Connut la douleur Mais quand l'amant fut parti Fuyant le passé maudit Je suis punie, dit-elle Mon rêv'est fini Et toujours maintenant Elle souffr'en songeant à l'absent. Dernier refrain : Zaza n'est plus la femme Pour qui les hommes sont des joujous, des pantins On dit que dans son âme Est née la fleur du repentir et du chagrin Zaza n'est plus la gueuse Et sa honte lui fait pardonner son passé ! Zaza, l'ensorceleuse C'est l'amoureuse Au coeur brisé... Qui sait aimer.