Les dimanches à la con

Renaud

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Boules de gommes et p'tits mystères Je m'demande si y'a d'quoi faire Une chanson Du parfum d'Amsterdamer Qui sortait d'la pipe en terre Du tonton De mes bobos sur les coudes Du bruit d'la machine à coudre Dans l'salon Et du gros chagrin surtout De ma p'tite frangine qui boude Pour de bon Mais la nostalgie tu sais Autour de quarante balais Quand ça t 'chope Ca t'donne envie d'te r'tourner Sur toutes ces journées ratées Sans tes potes Ca donne envie d'retrouver Et tes billes et tes cahiers Et ta gomme Et d'pardonner à ta mère D'avoir jamais bien su faire La tarte au pommes Les dimanches à la con De quand j'avais disons Dix ans Me reviennent souvent Pas toujours mais mettons Tout l'temps Avec les frangins on s'luttait On s'balançait des coups d'pieds Sous la table Pour avoir l'blanc du poulet Que la mère nous découpait Equitable Pis on f'sait dans nos assiettes Avec la purée toute bête Au milieu Des p'tits volcans super chouettes Qui mettaient dans nos p'tites têtes Du ciel bleu Boules de gomme et p'tits mystères Je m'demande si y'a d'quoi faire Trois couplets De ces journées sans lumière Des gâteaux d'anniversaires Partagés De ces bouteilles de Clairette Qu'on détestait en cachette Et pi d'l'angoisse De ces heures devant la f'nêtre A r'garder une bicyclette Juste en face Les dimanches à la con De quand j'avais disons Dix ans Me reviennent souvent Pas toujours mais mettons Tout l'temps Les dimanches à la con De mes automnes monotones D'enfant Faisaient d'moi un santon Sur le tapis du salon Y'a cent ans Dans cet ennui accepté Des après-midi passaient En silence Quand les lumières s'allumaient C'est toute la nuit qui tombait Sur l'enfance Ca sentait déjà l'école Le cartable le tube de colle Du lendemain On priait pour que coup d'bol On s'réveille avec une rougeole Au matin Les dimanches à la con De quand j'avais disons Dix ans Me reviennent souvent Pas toujours mais mettons Tout l'temps Les dimanches à la con De mes automnes monotones D'enfant Faisaient d'moi un santon Sur le tapis du salon Y'a cent ans

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Cette chanson évoque des souvenirs d’enfance, principalement des dimanches passés dans une ambiance mélancolique, avec des éléments du quotidien qui font sourire et réfléchir. L’artiste se remémore des moments de jeux, de chamailleries entre frères et sœurs, des repas familiaux souvent marqués par la simplicité et la routine. Il parle aussi de cette nostalgie qui survient avec l’âge, d’un temps où la vie semblait plus légère, malgré les petites frustrations et les angoisses typiques de l’enfance. Il décrit un mélange de plaisir et de tristesse, où chaque objet et chaque souvenir semble chargé d’émotion, comme un parfum ou un goût qui rappellent des instants partagés. À travers ces souvenirs, il fait ressortir une certaine douceur amère, illustrant un passage inéluctable du temps.