Les bobos

Renaud

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Intro : On les appelle bourgeois bohêmes Ou bien bobos pour les intimes Dans les chanson d'Vincent Delerm On les retrouve à chaque rime Ils sont une nouvelle classe Après les bourges et les prolos Pas loin des beaufs, quoique plus classe Je vais vous en dresser le tableau Sont un peu artistes c'est déjà ça Mais leur passion c'est leur boulot Dans l'informatique, les médias Sont fier d'payer beaucoup d'impôts Les bobos, les bobos Les bobos, les bobos Ils vivent dans les beaux quartiers Ou en banlieue mais dans un loft Ateliers d'artistes branchés, Bien plus tendance que l'avenue Foch Ont des enfants bien élevés, Qui ont lu le Petit Prince à 6 ans Qui vont dans des écoles privées Privées de racaille, je me comprends Ils fument un joint de temps en temps, Font leurs courses dans les marchés bios Roulent en 4x4, mais l'plus souvent, Préfèrent s'déplacer à vélo Les bobos, les bobos Les bobos, les bobos Ils lisent Houellebecq ou philippe Djian,les Inrocks et Télérama, Leur livre de chevet c'est surand Près du catalogue Ikea. Ils aiment les restos japonais et le cinéma coréen Passent leurs vacances au Cap Ferret La Côte d'azur, franchement ça craint Ils regardent surtout ARTE Canal plus, c'est pour les blaireaux Sauf pour les matchs du PSG Et d'temps en temps un p'tit porno Les bobos, les bobos Les bobos, les bobos Ils écoutent sur leur chaîne hi fi France-info toute la journée Alain Bashung, Françoise Hardy Et forcement Gérard Manset Ils aiment Desproges sans même savoir Que Desproges les détestait Bedos et Jean Marie Bigard, Même s'ils ont honte de l'avouer Ils aiment Jack Lang et Sarkozy Mais votent toujours Ecolo Ils adorent le Maire de Paris, Ardisson et son pote Marco Les bobos, les bobos Les bobos, les bobos La femme se fringue chez Diesel Lui c'est Armani ou Kenzo Pour leur cachemire toujours nickel Zadig & Voltaire je dis bravo Ils fréquentent beaucoup les musées, Les galeries d'art, les vieux bistrots boivent de la manzana glacée en écoutant Manu chao Ma plume est un peu assassine Pour ces gens que je n'aime pas trop par certains côtés, j'imagine... Que j'fais aussi parti du lot

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Cette chanson dresse le portrait satirique d'une classe sociale contemporaine, souvent désignée par le terme "bobo". Elle décrit des individus qui, bien que cherchant à être un peu artistes ou alternatifs, restent ancrés dans une certaine bourgeoisie, appréciant les choses raffinées comme les restaurants japonais ou les galeries d'art. Ils sont souvent engagés dans des professions liées aux médias ou à l'informatique, et s'enorgueillissent de leur niveau de vie en payant des impôts. Le contexte de cette chanson repose sur un constat sociologique des années 2000, observant l'évolution des classes sociales en France. Entre un mode de vie sophistiqué, des choix de consommation bio et une tendance à voter écolo, ces personnages plaisent et déplaisent à la fois, car leur image peut renvoyer à une certaine hypocrisie où l'authenticité se mêle à l'affirmation sociale. L'artiste, tout en se moquant d'eux, reconnaît finalement une part de lui-même dans cette description.