La médaille

Renaud

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Un pigeon s'est posé Sur l'épaule galonnée Du Maréchal de France Et il a décoré La statue dressée D'une gastrique offense Maréchaux assassins Sur vos bustes d'airain Vos poitrines superbes Vos médailles ne sont Que fiente de pigeon De la merde Un enfant est venu Aux pieds de la statue Du Maréchal de France Une envie naturelle L'a fait pisser contre elle Mais en toute innocence Maréchaux assassins Le môme mine de rien A jolimenent vengé Les enfants et les mères Que dans vos sales guerres Vous avez massacrés Un clodo s'est couché Une nuit juste aux pieds Du Maréchal de France Ivre mort au matin Il a vomi son vin Dans une gerbe immense Maréchaux assassins Vous ne méritez rien De mieux pour vos méfaits Que cet hommage immonde Pour tout le sang du monde Par vos sabres versé Un couple d'amoureux S'embrasse sous les yeux Du Maréchal de France Muet comme un vieux bonze Il restera de bronze Raide comme une lance Maréchaux assassins L'amour ne vous dit rien A part bien sûr celui De la Patrie hélas Cette idée dégueulasse Qu'à mon tour je conchie

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La chanson évoque la déshonorante réalité des maréchaux de France, mettant en lumière leur complicité dans les souffrances causées par la guerre. À travers des images crues, l'interprète dépeint comment un pigeon souille une statue, un enfant venge innocemment les victimes de ces conflits, et un sans-abri déverse son mépris sur le bronze figé. Chaque scène illustre le mépris pour ces figures militaires, soulignant l'absurdité de leur glorification alors qu'elles portent le poids des atrocités passées. Le message se veut une critique acerbe de la glorification militaire au détriment des vies humaines détruites.