J'ai raté Télé-Foot

Renaud

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Intro : Ça f'sait douze bières que j'm'enfilais Faut dire qu'on était samedi soir J'étais tranquillement écroulé D'vant ma télé, sur mon plumard Y'avait Jean-Pierre El Kavada Qui m'racontait l'Afghanistan Et la Pologne et le Liban Le Salvador y connaît pas   L'information pour ces mecs-là est d'effrayer l'prolo, I'bourgeois À coups d'chars russes, d'ayatollah « Demain faites gaffe y va faire froid » Et à part ça « eh bien ça va Si s'passe quelqu'chose, on vous l'dira ». V'là ma gonzesse qu'entre dans ma piaule Qui m'dit qu'est-c'tu fais planté là T'en as pas marre de ces marioles T'en as pas marre d'leurs tronches de rats J'lui réponds j'en ai rien à foutre Mais j'veux pas rater Télé-Foot. Cette soirée s'annonçait super J'me suis enfilé une bibine pour l'numéro un Mick Jagger avec Dylan et Bruce Springsteen J'avais pas bien lu, manque de bol C'est l'numéro un Bécassine Avec une turlutte à Guignol Une main au cul à Colombine Si ça fait marrer vos lardons Moi, ça m'a carrément gonflé S'en est fallu d'peu nom de nom Qu'j'balance ma bière dans la télé Mais vaut mieux rire de ces crevures Que d'gaspiller d'la nourriture. V'là ma gonzesse qu'entre dans ma piaule Qui m'dit qu'est-c'tu fais planté là t'en as pas marre de ces marioles t'en as pas marre d'leurs tronches de rats J'lui réponds j'en ai rien à foutre Mais j'veux pas rater Télé-Foot. Après j'me suis r'gardé Dallas Ce feuilleton pourri dégueulasse Ça fait frémir le populo De voir tous ces enfants d'salauds Ces ricains véreux pleins aux as Faire l'apologie du pognon De l'ordurerie et de la crasse Y nous prennent vraiment pour des cons. Eh, maintenant qu'on est socialistes Finis les feuilletons américains On veut des feuilletons soviétiques Et même des belges y en a des bien Y'en a un c'est l'histoire d'une frite Qu'est amoureuse d'un communiste. V'là ma gonzesse qu'entre dans ma piaule Qui m'dit qu'est-c'tu fais planté là ren as pas marre de ces marioles ren as pas marre d'leurs tronches de rats J'lui réponds j'en ai rien à foutre, chérie Mais j'veux pas rater Télé-Foot. Alors elle m'dit au lieu d't'aliéner Avec ta télé à la con t'entends pas qu'ta gosse s'est réveillée Va lui faire chauffer son biberon Pi si c'est pas trop te d'mander Faudra qu'tu changes la caisse du chat Grouille-toi sinon tu vas rater Pierre Cangioni et Stopyra En arrivant dans la cuisine J'me suis dit tiens un p'tit Ricard Mais après mes quatorze bibines J'étais un p'tit peu dans l'coltard J'ai bu un grand verre de Blédine J'me suis vautré dans la caisse du chat Et dans le biberon de ma gamine J'ai mis d'la sciure et du Pastaga La moralité d'cette chanson Elle est super ah ouais je veux C'est qu'la télé c'est très dangereux Et le football aussi un peu...

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La chanson raconte l'histoire d'un homme qui, après avoir bien bu, se retrouve absorbé par sa télévision un samedi soir, préférant négliger sa compagne et sa famille pour regarder le sport, en l'occurrence, le football. Alors qu'il se débat entre un programme de télévision peu intéressant et des réflexions sur les informations présentées dans les médias, il exprime son exaspération face à la vacuité de certaines émissions, tout en demeurant figé devant son écran pour ne pas rater son émission préférée. Le contexte semble être celles des années où la télévision exerçait une grande influence sur les gens, en particulier sur la manière dont ils percevaient le monde, mêlant quotidien, sport et critiques sur la société. L’homme oscillant entre la légèreté de ses distractions et des réalités plus sombres reflète une forme de désillusion, tout en soulignant l'absurdité de certaines priorités dans la vie.