Cent ans

Renaud

Transposer:

J'ai cent ans et j'suis bien content J'suis assis sur un banc      Et je regarde mes contemporains  C'est dire si j'contemple rien      J'file des coups d'canne aux passants   Des coups d'pompe aux clébards Qui m'énervent et j'me marre     On peut rien m'dire, j'suis trop vieux  Trop fragile, trop précieux J'ai cent ans qui dit mieux  J'ai plus d'amour, plus d'plaisir Plus de haine, plus d'désirs    Plus rien Mais j'suis comme le platane Un peu d'pluie, j'suis en vie, ça m'suffit         J'suis bien  J'ai des marmots qui m'courent partout autour Des gonzesses moins, mais ça mange pas d'pain  J'parle aux oiseaux, comme disait l'autre idiot  Et j'me d'mande où j'ai mis mon chapeau J'ai cent ans et j'suis bien content J'ai encore mal aux dents Mais la souffrance c'est très rassurant Ça n'arrive qu'aux vivants J'attends tranquille sur mon banc Que ce vieux monde explose Tant il se décompose Moi ça fait quatre vingt quinze ans Que j'crois plus à grand chose Il est temps que j'me repose J'ai plus d'amour, plus d'plaisir Plus de haine, plus d'désirs Plus rien Mais j'suis comme le platane Comme ma canne, j'suis solide et ancien J'suis bien J'souhaite pas aux p'tits jeunes une bonne guerre Vu qu'moi j'en ai pas eu, à part Mai 68 Mais j'me rappelle même plus en quelle année c'était Ni qui c'est qu'avait gagné J'ai pas cent ans, je faisais semblant C'étaient qu'des mots, du vent Mais j'aimerais bien les avoir demain Même aujourd'hui j'veux bien Pour jouir enfin du bonheur D'avoir pu traverser Sans me faire écraser Cette pute de vie, ses malheurs Ses horreurs, ses dangers Et ses passages cloutés Et voila !

Du même artiste :

empty heart empty heart E, F#m, A, B
empty heart empty heart Em, C, G, A, B, Am
empty heart empty heart D, G, Em, A, A7, A4, Bm, B7/D#, Em7, C#, F#m
empty heart empty heart E, E9, A, F#m, B7, E7, G, C, B, A/F#
empty heart empty heart D, A7
empty heart empty heart B, F#, E, G#m, D#m, D#, C#7, F#/A#, B/F#
empty heart empty heart Bm, F#m, A, D, Em, A6, G, E
Dans cette chanson, le narrateur, qui a atteint un âge avancé, exprime une forme de satisfaction face à la vie, même s'il se retrouve souvent seul sur un banc à observer le monde qui l'entoure. Il partage sa philosophie de vie, où il n'a plus d'attentes ni de désirs, mais se sent à l'aise dans sa simplicité, comparant son existence à celle d'un platane, solide et ancien. Malgré la souffrance et les souvenirs flous, il accepte le cours des choses avec une certaine légèreté, attendant tranquillement la fin tout en constatant le déclin de la société et de ses propres convictions. Cela évoque une réflexion sur le passage du temps et l'évolution des priorités au fil des années.