Bozo-les-culottes

Raymond Lévesque

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Intro : Y flottait dans son pantalon De là lui venait son surnom Bozo-les-culottes      Y'avait qu'une cinquième année Y savait à peine compter Bozo-les-culottes       Comm' il baragouinait l'anglais Comm' gardien d' nuit il travaillait Bozo-les-culottes      Même s'il était un peu dingue Y'avait compris qu'faut êtr' bilingue Bozo-les-culottes       Un jour, quelqu'un lui avait dit Qu'on l'exploitait dans son pays Bozo-les-culottes Que les Anglais avaient les bonnes places Et qu'ils lui riaient en pleine face Bozo-les-culottes Il a pas cherché à connaître Le vrai fond de toute cette affaire Bozo-les-culottes Si son élite, si son clergé Depuis toujours l'avaient trompé Bozo-les-culottes Y'a volé de la dynamite Puis dans un quartier plein d'hypocrites Bozo-les-culottes Y'a fait sauter un monument À la mémoire des conquérants Bozo-les-culottes Tout le pays s'est réveillé Et puis la police l'a pogné Bozo-les-culottes On l'a vite entré en dedans On l'a oublié depuis ce temps Bozo-les-culottes     (Changement de tonalité : vers ) Mais depuis que tu t'es fâché Dans le pays, ça a ben changé Bozo-les-culottes     Nos politiciens à gogo Font les braves, font les farauds Bozo-les-culottes       Ils réclament enfin nos droits Et puis les autres ne refus'nt pas Bozo-les-culottes     De peur qu'il y en ait d'autres comme toé Qui aient le goût d' recommencer Bozo-les-culottes   (Changement de tonalité : vers ) Quand tu sortiras de prison Personn' voudra savoir ton nom Bozo-les-culottes      Quand on est d'la race des pionniers On est fait pour être oublié Bozo-les-culottes     Bozo-les-culottes                               

La chanson évoque l'histoire d'un homme surnommé Bozo-les-culottes, qui, malgré ses limites en éducation et sa lutte pour s'intégrer dans un milieu anglophone, ressent une profonde injustice. On y parle de son quotidien, de son travail comme gardien de nuit et de sa quête d'une reconnaissance qui lui échappe, renvoyant notamment à sa marginalisation et à l'exploitation dont il aurait été la victime. Dans un contexte politique tendu, Bozo, déçu et en colère, finit par commettre un acte de rébellion en faisant sauter un monument symbolisant les conquérants, ce qui soulève l'indignation et l'attention sur son sort. Finalement, sa révolte, bien que réprimée, allume une flamme chez les autres et semble provoquer un changement dans la dynamique des droits au sein de la société. La chanson parle ainsi à la fois d'un individu touché par l'injustice et d'une collectivité qui commence à s'éveiller face à sa propre réalité.