La micheline
Raphaële Lannadère
La Micheline avance Elle penche en grinçant Dans les virages Et l'été qui danse Siffle doucement La Micheline s'élance Et dans son sillage Voici que penche Déjà notre enfance Qu'elle est loin la Manche C'est un peu comme un bac Qui mènerait de la mer au TGV Dans un raffut de canoë Qu'on sent très mal rafistolé Le vent s'engouffre été hiver Et la ferraille chante sans fin Comme les haubans laissés au bord de l'océan Sur les chemins de fer Là où le nous revient On rêve encore de la mer La Micheline avance Elle penche en grinçant Dans les virages Et l'été qui danse Siffle doucement La Micheline s'élance Et dans son sillage Voici que penche Déjà notre enfance Qu'elle est loin la Manche Sur le trajet tout nous relie Pourtant encore à la marée La couleur dorée de ta peau Et ma rousseur exagérée Dans tes yeux noirs j'vois des bateaux Et je veux croire que rien ne change Pourtant dans tes yeux je sais que vient de tanguer Leur ombre bleue d'Avranche Et que mon coquillage Dans ma main s'est cassé Spring time De nous deux je n'oublie jamais Rien de nos jeux ni de nos plages J'ai gardé tous les coquillages Même les fêlés Spring time Depuis toi je me suis trouvée Depuis toi j'aime la Bretagne Dis on pourra, y retourner Même si la Micheline a changé La Micheline avance Elle penche en grinçant Dans les virages Et l'été qui danse Siffle doucement La Micheline s'élance Et dans son sillage Voici que penche Déjà notre enfance Qu'elle est loin la Manche