Les limites du monde

Raphael

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Je t'écris de mon lit d'hôpital Où je me remets doucement De mon accident   Transformer ma chambre en cargo En pique-nique dingue Les fêtes de l'automne, du tonnerre   Une tabagie dans les couloirs Et les petites infirmières Et les petits plats, hum, t'y croirais pas   Et dès que je pourrai marcher J'irai à la fenêtre Prendre les premiers rayons du printemps   Mon vieux copain, j'ai essayé d'imaginer A quoi pouvait ressembler cette ville il y a mille ans   Avant les périphériques, les publicités, et tout ça C'était sûrement très bien   J'imagine qu'il y avait des champs   Et du vent et des étoiles Je me réjouis de te revoir, de te parler De faire bouger ce vrai pantin de bois   Depuis quelques semaines, des peupliers se répondent dans la cour Du sommeil il m'en faut pas plus   Dès que je pourrai marcher, nous serons loin, Le désert sibérien, où tu voudras   Et je laisse la ville et ses rumeurs au milieu du lit défait De tout ce blanc, Je t'attends pour de bon mon vieux copain Je meurs des choses pour lesquelles je n'ai pas su mourir Je meurs des choses pour lesquelles je n'ai pas su mourir Je sais bien que la Terre est ronde   Je sais bien que la Terre est ronde   So long, mon vieux copain   So long, mon vieux copain          

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La chanson évoque les pensées d’un homme alité à l’hôpital, qui prend le temps de réfléchir à sa vie et à son amitié. Il décrit le quotidien, entre souvenirs nostalgiques d’un monde plus simple, des bruits de la ville moderne, et la douceur des petites choses qui l'entourent, comme les infirmières et les repas savoureux. Il aspire à retrouver la liberté de marcher et de partager des moments avec son ami, rêvant de paysages paisibles loin de l’agitation urbaine. Ce texte, à la fois mélancolique et plein d’espoir, illustre bien la vulnérabilité humaine et le désir profond de connexion dans les moments d’épreuve. La mention des champs, des étoiles et d'un passé idéalisé donne une dimension poétique à ses réflexions, jetant un pont entre le présent et ses désirs pour l’avenir.