Don Quichiotte

Plume Latraverse

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Oyé! Oyé! Voyez trotter Sang-chaud-Pizza Et Donc-qui-Chiotte, en joual de bois À l'assaut des bécosses-à-vent D'après mes souv'nirs de jeunesse j'ai toujours eu un faible pour l'effort                La force qui émane des faiblesses explique très bien la faiblesse des forts               C'est pourquoi, dès ma tendre enfance mon âme était férue d'un grand sens moral J'astiquais mon intelligence en fonction d'une mission transcendantale À l'école, assis au pupitre je chevauchais déjà l'autorité                       Derrière mon armure de pitre on devinait l'originalité                        Les professeurs et leurs paroles semblaient pour moi comme de grands moulins à vent Gesticulant, pleins de symboles, les bras en croix, cloués dans le firmament Je quittai donc l'école pour m'engager dans la croisade de la vie Avec pour seul bagage, ma bolle ma fougue et mon armure de pitrerie Cherchant, comme un vrai mercenaire une cause à débattre par tous les moyens Rêvant même de tuer un père pour mieux défendre sa veuve et son orphelin Pendant nombre d'années, je m'occupai à ruer dans tous les brancailles Je luttai pour les macramés, les syndicats, la drogue,les métiers d'art Les droits de l'homme, les droits d'la femme Les droits d'l'enfant, les prisonniers et les vieillards Les droits des bums, des ouvriers, les droits civils Les droits d'la vie et d'la mort J'ai contesté, sans préjudice au premier rang des manifestations J'ai fait des concerts bénéfices j'ai fait signer bon nombre de pétitions Les grèves, les guerres,les réunions la politique et l'exploitation des Indiens J'écrivis même une chanson pour dénoncer la Guilde des musiciens Maintenant que je suis marié qu'j'ai des enfants pis qu'les affaires vont ben N'allez pas croire qu'j'me laisse aller pour tout autant pis que j'crois pu à rien Que j'me prélasse, bon banlieusard avec ma bière devant ma télévision Que je suis dev'nu pantouflard comme une vieille ch'nille, enrobée dans son cocon À tous les soirs, en regardant l'Téléjournal je milite dans les normes            J'prends une pancarte, j'grimpe su'l divan j'fais d'l'exercice pour me garder en forme       On est jamais tout seul quand on est schizophrène On est jamais tout seul quand on est parano

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empty heart empty heart C, G, F, C7
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Cette chanson évoque le parcours d'un individu qui, dès son enfance, est animé par un fort sentiment de justice et un désir de défendre des causes qui lui tiennent à cœur. Il se décrit comme un combattant, utilisant tous les moyens à sa disposition pour lutter pour les droits des opprimés, et il fait référence à sa jeunesse pleine d'engagement et de combats variés, allant des droits des travailleurs à ceux des femmes et des enfants. En grandissant, malgré les responsabilités de la vie de famille qui pourraient l'amener à adopter une attitude plus passagère, il continue de militer, même de manière plus symbolique, gardant en lui cette flamme de contestation. L'ironie de sa situation réside dans le fait qu'il semble jongler avec diverses facettes de sa personnalité, oscillant entre engagement et intuitions plus sereines, tout en conservant une démarche critique sur la société qui l'entoure.