Charlotte

Pierre Vassiliu

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(Mesures à 2 temps) 1 temps | 1 temps Quand j'habitais dans la Creuse Les gosses, les gueuses venaient chez moi On y trouvait des vareuses, Des assiettes creuses et du lilas J'vends des enclumes à la sauvette, Les jours de fête dans le métro Je vends des nouilles, des castagnettes, Des salopettes, des sacs à dos J'peux pas dormir sans qu'on cogne Et sans vergogne à mon chez moi (Modulation en :) Toc, toc, toc, qui qu'est là ? Qui, qui frappe à ma porte ? Est-ce toi, la Charlotte ? Est-ce toi, ma bien-aimée ? " Oui, c'est moi, la Charlotte Je viens chercher ma culotte Ouvre vite, beau culottier ! Fait pas chaud dans ton quartier " (Retour en :) J'vis dans une douce inquiétude J'fais des études sur le nougat J'lui dis d'tirer la chevillette Mais la pauvrette s'y prend les doigts S'les sélectionne dans l'encoignure A la jointure, hurle à la mort Disant qu'chez moi y a des sorcières Qui, par derrière, lui jette des sorts L'est pas possible, cette dragonne Ah ! La pauvre bête, j'la fous dehors (Modulation en :) Toc, toc, toc, qui qu'est là ? Qui, qui frappe à ma porte ? Que personne ne bouge ! C'est p't'être le Chaperon Rouge " Non, c'est moi la Charlotte Je viens chercher ma culotte Je sais qu'elle est dans la caisse Que t'as planquée sous l'évier" (Retour en :) J'voudrais r'garder dans ma caisse Oui, mais, drôlesse, c'est fatiguant Et comme j'ai des varices, Des " rhumatisses ", c'est imprudent Va voir chez la mère Paulette ! Dans la casquette, elle se défend Tu trouv'ras bien une mitaine aux bords de laine ; c'est élégant Dans mon labeur, j'suis à la bourre Et pour faire l'amour, j'y mets des gants (Modulation en : Ab) Toc, toc, toc, qui qu'est là ? Qui, qui frappe à ma porte ? Ce n'est pas la Charlotte Mais René, mon bien-aimé Oui, c'est toi, ma cocotte ! Tu m'as l'air un peu pâlotte Entre vite, mon beau René ! Nous avons à bricoler Et cric, cric, crac, j'suis chez moi Et personne n'a l'droit d'entrer Allez vous faire rhabiller ! Car mon camarade est là Toc, toc, toc, qui qu'est là... (ad libitum)

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Cette chanson évoque la vie quotidienne d'un homme qui se remémore son passé dans un petit village de la Creuse, peuplé d'enfants aux vêtements colorés et à la joie de vivre. Il décrit une existence où il vend divers objets dans le métro, tout en jonglant avec des interruptions inattendues, notamment des visites de Charlotte qui semble chercher quelque chose d'important. Au fil des strophes, on découvre un mélange d’humour et d’absurde, où l’homme espiègle doit naviguer entre des rencontres inattendues et des situations cocasses, tandis que des rumeurs de sorcières et d'autres personnages font leur apparition, ajoutant à l'excentricité de son univers. Le contexte de cette chanson se déroule dans une France populaire et nostalgique des années 70, où les petites histoires et les interactions entre voisins façonnent la vie de chacun. Les éléments dépeints, des personnages aux objets du quotidien, offrent un aperçu vivant d'une époque et d'un mode de vie simples mais profondément humains.

Le Chansonnier