Ch'Nord

Pierre Selos

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Je vais m'en retourner Au pays des terrils Des poutrelles d'acier Là j'y retrouverai Son vieux peuple viril Et ses tas de poussiers À travers la fumée Où tout se fait amer Même le vent d'été Monte le rythme sourd Des machines de fer Et des coups répétés Nord, Nord, Nord, Nord N'aurais-tu pas perdu le Nord En t'en allant vivre à Paris ? J'entends encore Carillonner sous le ciel bas Là-bas au pays des beffrois Près de la grande usine Aux verrières crasseuses Sous le pont qui se cambre Coule nonchalamment Pour atteindre la Meuse La douce et grise Sambre Mais les villes noircies Qui semblent n'engendrer Que travail et tristesse Savent quand il le faut Éclater de gaieté En de franches kermesses Nord, Nord, Nord, Nord N'aurais-tu pas perdu le Nord En t'en allant vivre à Paris ? J'entends encore Carillonner sous le ciel bas Là-bas au pays des beffrois Tir à la carabine Déluges en confettis Loterie, j'ai gagné ! Moules, frites, beignets Bière de Wallonie Et chapeaux de papier Les filles et les gars Font tourner leurs amours À coups d'accordéons Ce soir, il faut danser Car le plaisir est court À toi, vas-y Léon ! Nord, Nord, Nord, Nord N'aurais-tu pas perdu le Nord En t'en allant vivre à Paris ? J'entends encore Carillonner sous le ciel bas Là-bas au pays des beffrois L'aube va se lever Et le dernier lampion Vient d'éteindre sa mèche Le vent du petit jour Souffle les lumignons De son haleine rêche Depuis longtemps déjà Vers les nuages lourds Ont mugi les sirènes Et là-bas, sur le fleuve Où l'eau poursuit son cours De lourds chalands se traînent Nord, Nord, Nord, Nord N'aurais-tu pas perdu le Nord En t'en allant vivre à Paris ? J'entends encore Carillonner sous le ciel bas Là-bas au pays des beffrois S'il faut des souvenirs pour faire une chanson Mon vieux pays du Nord, à toi l'accordéon Nord, Nord, Nord, Nord ...

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empty heart empty heart

Jacques Bonhomme

Am, C, E7, D
La chanson évoque le retour aux racines, un voyage vers le Nord, symbolisé par des images de paysages industriels et de souvenirs d’un peuple fort et dynamique. L'artiste se remémore la vie dans cette région, marquée par des ambiances de travail et de fête, où le dur labeur peut parfois être atténué par les joies simples des kermesses et des traditions populaires. Le contraste entre la vie du Nord et celle de Paris est palpable, soulignant la nostalgie pour une terre chargée d’histoire et de chaleur humaine, même si elle est souvent teintée d’amertume. Dans cette célébration des petites choses de la vie, le bonheur partagé entre amis et en famille ressort comme une valeur essentielle, rappelant que la joie peut surgir au milieu des difficultés.