Paris saccagé

Pierre Perret

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(Mesures à 3 temps : valse) Dans Paris, Paris dégoutant, Seuls les rats sont contents Ils savent qu'ici les végans, pas idiots, Les nourrissent qu'avec du bio  Pour traverser les tranchées, les travaux, C'est pire que l'col de Roncevaux  Les déjections, qui fleurissent les trottoirs, Décorent ce grand dépotoir  Pauvre Paris, Paris enlaidi,  Dans quel état ils t'ont mis ! Ils avaient promis l'Nirvana  Et c'est la Bérézina  Où es- tu Paris, lumière des cités, Qui était, d'la France, la bergère  Quand des crétins, frappés d'cécité, Firent de toi une pétaudière  Les plastocs jaunes, les affreux bitoniaux, Qui bornent les pistes à vélo    Les plots d'béton, l'piéton prend des chtars, Sont d'authentiques œuvres d'art   Pauvre Paris, Paris enlaidi,  Toi qui fus le paradis, Te voila fringué Waterloo  Par nos gentils écolos  Y en a qui écrivent des conn'ries sur les murs, Ceux qui ont rêvé d'être Arthur,  Et d'autres qui s'prennent, au feutre ou au pinceau, Pour Baudelaire ou Picasso   Rue de Rivoli, dev'nue rue de Ri-vélo, L'ambulance a du boulot   Ça grille les feux, vélos et trottinettes Au carrefour, font des omelettes  Dans Paris, l'hiver comme l'été, On touche pas à la saleté    Les vieilles télés, les tonn's de détritus S'empilent gaiement dans les rues  Pauvre Paris, dev'nu si cracra, On sait bien qui t'a fait ça   C'est les cranes de piafs dégourdis   Qui bouffent des graines à la mairie   (Modulation en : ) Dans Paris, Paris rapiécé, C'est la moch'té qui est passée   Les bancs publics et les fontaines Wallace C'était pas si dégueulasse  C'est à Barbes, la Chapelle, Stalingrad, Qu'on trouve les squats les plus crades   Et, dans les squares, où plus un enfant joue, Y a que des s'ringues et plus de nounous  Dans Paris, Paris dégoutant, Oui ! Seuls les rats sont contents  Ils parient du grand Charles outragé    C'est un Paris saccagé.  

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La chanson dépeint un Paris en dégradation, où la saleté et le désordre dominent les rues. Elle évoque une ville autrefois splendide, maintenant transformée en un véritable dépotoir, peuplé de rats et de détritus. Les références à des promesses non tenues et à des initiatives qui, au lieu d'embellir la ville, ont contribué à son apparence négligée, soulignent la déception ressentie face à la situation actuelle. Les quartiers autrefois vivants sont désormais envahis par des squats et des déchets, et l'ensemble décrit une réalité qui contraste fortement avec l'image d'un Paris lumineux et accueillant. Dans le contexte actuel, cette chanson résonne avec les préoccupations grandissantes des citoyens face à la dégradation des espaces urbains et à la gestion des villes, un sujet qui suscite de nombreux débats.