La corinne

Pierre Perret

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Quand la chouette aux yeux jaunes la nuit en plein mois d'août D'un long cri qui résonne appelle son hibou Les braves gens du village la mine réjouie Savent bien que ce ramage, c'est pas l'oiseau de nuit Ils disent : " Tiens c'est la Corinne Qu'a encore trouvé une pine La petite noire du garde chasse C'est un vrai piège à  bécasses " A l'unisson les paroissiens Disent : " Y a qu'ça qui lui fait du bien " Et quand l'hiver s'en vient sous les premiers flocons D'un grand coup de surin on saigne le cochon Est-ce la béte qui agonise de qui proviennent ces cris Poussés derrière l'église ? Mais les fidèles qui prient Ils disent : " Tiens c'est la Corinne Qu'a encore trouvé une pine C'est celle du berger Bobby à ?a lui change de ses brebis " A l'unisson les paroissiens Disent : " Y a qu'ça qui lui fait du bien " Elle amena en Afrique son mari Casimir Qui cru entendre un soir un éléphant barrir Mais ce long cri sauvage cette féroce clameur Les guerriers du village la connaissaient par coeur Ils dirent : " Tiens c'est la Corinne Qu'a encore trouvé une pine Sûrement celle du grand sorcier Qui lui agite le couscoussier A l'unisson les Africains Dirent : " Y a qu'ça qui lui fait du bien " Dans un transatlantique sur le chemin du retour Ils croisèrent des baleines poussant des cris d'amour Mais dans la nuit obscure ces cris de supplicié Les marins les reconnurent ainsi que le plaisanciers Ils dirent : " Tiens c'est la Corinne Le capitaine la taquine A cette heure là en principe Il lui fait fumer sa pipe " A l'unisson tous les marins Dirent : " Y a qu'ça qui lui fait du bien " Sentant la mort prochaine elle dit à son époux J'veux un cercueil de chéne avec des noeuds partout Cette innocente prière fut bien sûr exhaussée Depuis lors au cimetière quand on entend glousser On dit : " Tiens c'est la Corinne Qu'a encore trouvé une pine Ses amants n'avaient pas tort Elle peut faire bander un mort " A l'unisson les paroissiens Dirent : " Y a qu'ça qui lui fait du bien " Cette vie dissolue l'amena pourtant au ciel Pour affronter les foudres du bon Père éternel Reçue par le concierge elle poussa un long cri En empoignant sa barbe mais les anges ont souri Ils dirent : " Tiens c'est la Corinne Qu'a encore trouvé une pine C'est Saint Pierre à tous les coups Qui essaye son passe-partout " Et le Bon Dieu a dit : " Nom d'un chien Faudra que j'essaye ça un matin " Et le Bon Dieu a dit : " Nom d'un chien Ça ne peut que me faire du bien "

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La chanson raconte les mésaventures d'une femme bien connue dans son village, surnommée Corinne, qui attire l'attention et suscite des rumeurs. On découvre qu'elle est au cœur de plusieurs situations cocasses, allant de la vie rurale en France à ses escapades en Afrique, sans oublier son retour en bateau. À chaque fois, les gens commentent avec humour, faisant allusion à ses conquêtes amoureuses et au tumulte qu'elle provoque, que ce soit à travers des cris nocturnes ou des situations compromettantes. Dans un ton léger et satirique, la chanson aborde les thèmes de la vie, de la mort et de la spiritualité, en intégrant habilement des éléments de la culture populaire et du quotidien. À la fin, lorsque Corinne se retrouve au ciel, même là-haut, elle ne perd pas son franc-parler, provoquant la curiosité de Saint Pierre et même du Bon Dieu. Cette légèreté face à la vie et à la mort souligne l’aspect ludique et irrévérencieux de l’existence humaine, tout en reflétant une intimité avec la foi.