Donnez-nous des jardins

Pierre Perret

Transposer:

Donnez-nous donnez-nous des jardins     Des jardins pour y faire des bêtises D'où l'on r'vient des p'tites fleurs à la main       Quand on a déchiré sa chemise Des jardins d'où l'on est si contents De rentrer les genoux tout en sang    C'est pas qu'on s'embête En bas des HLM Mais les galipettes Sur le ciment, c'est pas d'la crème Et pour trouver d'l'herbe Accrochez-vous bien Comme disait un lézard vert Qui était pas daltonien Si on casse les vitres Quand on joue au football Qu'on vous casse les pieds Aussitôt qu'on revient d'l'école C'est qu'on manque d'espace De piafs et de feuilles Y a plus qu'à la caisse d'épargne Qu'on trouve des écureuils Donnez-nous, donnez-nous des jardins Des jardins pour y faire des bêtises D'où l'on r’vient des p'tites fleurs à la main Quand on a déchiré sa chemise Des jardins aux odeurs sauvageonnes Ça vaut celles des oxydes de carbone Bien souvent je rêve De bêtes et de prairies Recherchant une trêve A cet univers un peu gris Je joue aux abeilles Le vol du bourdon Si la reine s'émerveille Mon goûter sera bon Les mulots gambillent Le hibou vend des poux Une jolie chenille Est venue tremper une soupe aux choux Un pauvre mille-pattes Se voit déjà ruiné Par cinq cent paires de savates Qui ont besoin de ressemeler Donnez-nous, donnez-nous des jardins Des jardins pour y faire des bêtises D'où l'on r’vient des p'tites fleurs à la main Quand on a déchiré sa chemise Des jardins d'où l'on est si contents De rentrer les genoux tout en sang Dire au hérisson Qu'il peut aller se raser Au vieux saule pleureur De ne pas trop se démoraliser Et à la mante religieuse De ne pas bouffer son mec Quand même ces dames du MLF Trouveraient pas ça correct Quelle vie merveilleuse Loin des marteaux piqueurs Des marchands d’ béton Qui feraient bien mieux d’vendre des choux-fleurs Laissez pousser l'herbe Les arbres et les fleurs Même les ânes en ont besoin Autant que les promoteurs Donnez-nous, donnez-nous des jardins Des jardins pour y faire des bêtises D'où l'on r’vient des p'tites fleurs à la main Quand on a déchiré sa chemise Des jardins pleins d'animaux marrants Ça nous changerait un peu de nos parents. (Ad libitum)

Du même artiste :

empty heart empty heart C#m, G#m7, F#m7, B7, E, Amaj7, G#7/4
empty heart empty heart Cm, G7, Fm, Cm/Bb, D7/A, C7, Bb7, Eb, Bb/D, C
empty heart empty heart Am, Dm, G, C
empty heart empty heart C, F, G7, C7, Em, Bb
empty heart empty heart Bbm, F7, Ab7, Db, Gb, F, Fm7, Bb7, Ebm, Bbm7/Ab, C7, Bb, Dm7, Eb, Cm, Cm7/Bb, F7/A, Ab
empty heart empty heart Em, F, B7, Bm, Am, F7
empty heart empty heart C, G, E7, A7, D7, Am7, B7, Em, Bm, E9, Am
empty heart empty heart Am, G, F, Em, Dm, G7, C, E, B7
empty heart empty heart D, A7, Am7, B7, Em, G, Gm
empty heart empty heart Am7, G, A9, D7, Gmaj7, Em7, Am, A7, D, E7, C
Cette chanson évoque le désir d'évasion et de liberté des enfants, qui rêvent de grands jardins où ils pourraient jouer et faire des bêtises en toute insouciance. Les images de joyeuses aventures, de blessures innocentes et de petites fleurs cueillies à la main soulignent l'importance de la nature et des espaces verts pour l'épanouissement des jeunes. L’artiste critique également le bétonnage urbain, soulignant qu’une vie faite de ciment et de désolation ne peut remplacer la beauté des jardins, riches en couleurs et en vie. Au fond, il s'agit d'un appel à redonner aux enfants un peu de la magie et de la simplicité d'une enfance en plein air, loin des soucis quotidiens.