Le dernier homme

Pierre Flynn

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Sur ce rocher dans les broussailles Au vent d'avril je suis monté Il fait plus chaud sur la montagne J'ôte la veste et le chandail     Il y a que la brise et les oiseaux Plus de klaxon, ni de moteurs Sur le grand lac plus de bateaux Seulement la cognée de mon coeur Il s'est arrivé quelque chose   Bombe atomique, jugement dernier Vous seriez partis pour le ciel Et le sort m'aurait épargné Près de la piste désertée Seulement l'abeille qui bourdonne Aucun chalets n'es occupés Et c'est étrange je me sens comme Comme le dernier homme Comme s'il n'y avait plus personne Comme si Dieu m'avais oublié Comme, comme le dernier homme Comme le roi ou l'astronome Sur sa planète abandonnée J'irais jusqu'à la prochaine ville J'aurais ma chambre et ma bouteille À l'horloge aux bras immobiles Je t'attendrais dans mon sommeil J'irais marcher dans le désert Là où le soleil nous assomme Je m'étendrais les yeux ouverts Nu et brulé je serais comme Comme le dernier homme Comme s'il n'y avait plus personne Comme si Dieu m'avais oublié Comme, comme le dernier homme Comme le roi ou l'astronome Sur sa planète abandonnée J'ai du dormir sur mon rocher   Dans la montagne du hibou J'ai soif j'ai faim il faut bouger Oh mes amis où êtes-vous? Saisons, châteaux, générations Autour de moi ça tourbillonne Et loin des cris et des passions Le soir descend je me sens comme Comme le dernier homme Comme s'il n'y avait plus personne Comme si Dieu m'avais oublié Comme, comme le dernier homme Comme le roi ou l'astronome Sur sa planète abandonnée

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La chanson évoque un sentiment de solitude profonde et d'abandon. Le narrateur se retrouve sur une montagne, loin du tumulte de la vie urbaine, où il ressent la chaleur du soleil, mais aussi un vide existentiel. Dans ce lieu paisible, il se questionne sur l'absence d'autres personnes et sur son isolement, se sentant comme le dernier homme sur terre, comme si Dieu l'avait oublié. Il erre dans ses pensées, évoquant une apocalypse et une nostalgie pour des temps passés, où il se souvient de ses amis, des saisons, et de la vie qui tourbillonne autour de lui, mais qui semble désormais l’avoir laissé de côté. Cela souligne un mélange de désespoir et de quête de sens face à la solitude.