Quand les bateaux s'en vont

Pierre Calvé

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Quand les bateaux s'en vont Je suis toujours au quai Mais jamais je ne pars   Et jamais je ne reste Je ne dis plus les mots Je ne fais plus les gestes Qui hâtent les départs   Ou les font retarder Je ne suis plus de l'équipage Mais passager Il faut bien plus que des bagages Pour voyager Quand les bateaux s'en vont Je reste le dernier À jeter immobile Une dernière amarre À regarder dans l'eau Qui s'agite et répare La place qu'ils prenaient Et qu'il faut oublier Refrain Quand les bateaux s'en vont Je refais à rebours Les départs mal vécus Et les mornes escales Mais on ne refait pas De l'ordre au fond des cales Quand le bateau chargé Établit son parcours Refrain Quand les bateaux s'en vont Je suis silencieux Mais je vois des haut-fonds Dans le ciment des villes Et j'ai le pied marin Dans ma course inutile Sous les astres carrés Qui me crèvent les yeux Refrain Coda : - - - - - Quand les bateaux s'en vont - - - - - Je reste sur le quai

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C, Gm7, C7, F, Fm7, Bb7, Am7, D, B7, Em, Dm7, G7, Fm, A7, Dm, Eb, Bbm7, Eb7, Ab, Bb, Abm7, Db7, Cm7, D7, Gm
La chanson évoque une expérience de solitude et de nostalgie, où le narrateur se trouve toujours au quai alors que les bateaux s'éloignent. Il ressent une forme de détachement, ne participant plus à l’aventure des voyages, mais se contentant d’observer les départs des autres. Les souvenirs des départs difficiles et des escales sans éclat refont surface, illustrant un mélange de regret et d'impuissance face à un voyage qu’il ne peut plus effectuer. Le quai représente un lieu de réflexion, où il se rend compte que, malgré son désir de voyager, il est resté en arrière, témoin des départs des autres.