Le luxembourg
Philippe Timsit
(Mesures à 2 temps) Si vous l'aviez connue avant Quand on était rue du Dragon Avec la Seine juste en bas de chez nous Quand on ne faisait pas l'amour, Elle m'emmenait au Luxembourg Voir les enfants que nous aurions un jour Place Saint-Sulpice, on a parié, Sûrs de ne jamais se quitter, Qui, le premier, aurait un cheveu blanc. On s'est même marié pour de rire Un soir de 14 juillet. C'était facile à retenir. Et puis, un jour, elle m'a dit : " Je t'en supplie, quittons Paris ! Tous ces murs gris me rendent si triste. Il y a des terres inconnues Où les gens vivent les pieds nus " Moi, j'ai dit : " Non ! " Je voulais être artis - te. Comme tu es loin du Luxembourg de notre enfan - - - -ce Loin de ses pierres, loin de ses arbres qui t'oubli-i-ient N'attends pas sur Paris qui se fout d'avoir perdu C'est pour qui je chante, chaque jour, un peu plus Comme tu es loin des jeux d'antan que ton silen - - - ce, Et tous les arbres, et toutes les pierres me le crient Moi, je fais le con dans cette ville pleine de cris Je fais mes chansons ; je cours et je vieillis Je vais parfois rue des Saints-Pères, Dans la librairie de sa mère, Savoir ce que devient sa vie Elle est heureuse dans une île, Quelque part vers Tahiti Elle dit que je suis un imbécile Et je retourne au Luxembourg Revivre un peu de cet amour Et regarder d'autres petits enfants Chevaucher des ânes gris Et même pousser de grands cris Quand, sur le bassin, un voilier chavi - re Comme tu es loin de tous les jardins de la Fran - - - ce Près de la mer et près du vent, tu m'oubli-i-ie Je regarde, dans le ciel, les fumées blanches des avions Ils s'en vont vers ton île, vers ta vie, vers tes chansons Comme tu es loin, comme j'ai besoin de ta présen - - - ce Et tout's les mères et tous les bancs me le crient Je t'aime comme je t'aimais ; un jour, je te rejoindrai On chant'ra, comme à Paris, le duo de la vi-ie Comme tu es loin de notre jardin du Luxembourg