Un château de sable

Paul Piché

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Intro : Je lègue à la mer un château de sable,         Un ruisseau creusé à même une fable.         Que je ne pourrai raconter, tout mon royaume est emporté, avec ses paroles. Et l'encre des mots se noie sur ma page,          Quand j'essaie d'écrire dans leur langue sage.          Sur le rivage il n'est resté, qu'un goût de naufrage et une clé, érodée par la marée. Le secret des mots glisse entre mes doigts, De sable et d'eau à la fois oh oh Comme une image délavée, d'un monde oublié Tengo una casa no puedo dormir,          pagina en blanco no puedo escribir            No tengo palabras, ni santo y signa, nillave de lengua Il reste un cachot, et je suis seul au rivage, Cherchant le secret des mots, cherchant la clé du langage. Si je fais demain un château de sable,         J'apprendrai les mots, j'apprendrai la fable          Si ma jeunesse a tout revu, pour dire ce qu'elle aura vécu, elle a trop peu de paroles Le secret des mots glisse entre mes doigts, De sable et d'eau à la fois oh oh Comme une image délavée, wo oh Comme une image délavée, d'un monde oublié        oublié, oublié, oublié, oublié, oublié, oublié. . .

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La chanson évoque l'idée de laisser derrière soi quelque chose d’éphémère, comme un château de sable, tout en se confrontant à la difficulté de trouver les mots pour exprimer ses sentiments et ses souvenirs. L’artiste évoque une quête pour découvrir le sens et le secret des mots, face à un monde qui s'efface et se dilue. Il parle d'une jeunesse qui a tant à raconter, mais qui peine à mettre des mots sur ses expériences. À travers cette métaphore du château de sable, se dessine un portrait de la fragilité de la vie et des souvenirs qui s’évanouissent avec le temps, comme des vagues qui emportent les traces laissées sur le rivage. C'est une réflexion sur l'art de raconter et la quête de sens dans un monde qui nous échappe, où malgré l'absence de mots, l’émotion demeure intacte.