Jean Guy Léger
Paul Piché
Y v'nait tout juste de rentrer, les enfants jouaient pis y s'est mis à crier : "Sacrez-moi a paix ou ben m'à toute vous coucher". Mais j'ai vu Jean-Guy,j'y ai d'mandé, pourquoi tu cries ? C'est-tu l'ouvrage qui t'enrrage ? Qu'est-ce qui t'ennuie ? Dans ton visage tu vieillis. Paul j'te l'dirais, mais t'est trop laid, Paul excuse-moé, on pourrait peut-être s'en parler. Pis là y m'dit : "A toute les deux s'maines ça r'commence, mon boss qui m'paye comme un cadeau,comme une chance, moé qui l'haïs,peureux poli j'le r'merci". Mais y'en a combien Jean-Guy qui s'laissent humilier ? Qui savent qu'on abuse, qu'on utilise leur courage ? On pourrais s'mettre ensemble, on s'rait plus fort pour s'défendre. J'ai peur d'la grève j'pourrais pas la perdre, Paul tu m'énèrves, demain moé j'me lève. J'm'excuse de m'être encore faché, ça peut rien arranger. Dans l'fond Paul j't'avec toé. Mais faudrait aller plus loin qu'là grève, demain Paul on s'lève.