Papillon
Patrick Norman
Toi qui regarde la mer, tu es seul avec tes souvenirs Et malgré tout ce bleu tout ce vert, tu es triste à mourir Mais quand tu fermes les yeux, un refrain qui te parle en argot, Fait valser, tes souvenirs, avec l'odeur, du métro, Chacun s'évade, à sa façon, chacun son rêve Papillon Toi qui regarde la mer, tu ne vois même plus l'horizon, Tu regardes vingt ans en arrière, et c'est loin, et c'est bon Paris existe toujours, et quand vient le printemps on peut voir, Les voyous, flâner autour, des marronniers des boulevards, Les yeux fixés, sur un jupon, tu te souviens Papillon Toi qui regarde le ciel, tu n'es plus qu'un pauvr'homme exilé, Accablé par le poids du soleil, par le poids du passé Mais quand le soir tu t'endors, en pensée tu retourne chez toi, Te voilà, dans ton décor, ton p'tit hôtel ton tabac C'était tout ça, ton univers, toi qui regarde la mer La liberté avait du bon tu t'en souviens Papillon