Joli dimanche
Oldelaf
Intro : Accoudé à la fenêtre En laissant une cigarette Lentement se consumer Tu regardes quelque chose Ou du moins, je le suppose, Et moi, je reste allongé Et je détaille, à contre-jour, Ton dos nu qui me fait la cour La lumière dessine tes hanches Je me dis : « Quel joli dimanche ! » Tu n'as pas fermé la porte De la salle de bain, de sorte Que je puisse t'y deviner En t'approchant du miroir, Tu te glisses dans un drap noir Et moi, je reste allongé Et je détaille, à contre-jour, Ton dos nu qui me fait la cour Une goutte luit sur ta peau blanche Je me dis : « Quel joli dimanche ! » Tu ramasses tes affaires Qu'on avait jetées hier Sans un mot, tu les remets Tu me glisses un "Au revoir" Sans te retourner, tu pars Et moi, je reste allongé Et tu détales, à contre-jour, Ton dos fuit vers d'autres amours, Vers d'autres âmes plus étanches Qui n'attendent rien d'un dimanche Et je détaille, à contr'amour, Ton dos caché dans le velours Qui me laisse seul sur ma branche Je me dis : « Quel foutu dimanche ! »