Neuvième

Nicolas Peyrac

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Mesures à 4 temps 2 temps | 2 temps (x3) (Parlé) Six heures zéro sept à la pendule   Lumière verte dans la chambre ;    elle dort, j'gamberge     C'est toujours à ces heures-là qu'les fantômes reviennent Les doutes, les impressions définitives, les voies sans issue   Les questions qui restent en suspens,  les réponses toutes faites   Et j'insomniaque encore     Toujours un chien qui hurle à c't'heure-là Sa copine a dû lui poser un lapin    comme hier, comme demain   Premières lueurs du jour au coin des rideaux               J'déteste le lever du jour ;        j'sais pas pourquoi   Peut-être parce que j'imagine la déprime des gens qui partent travailler   Répétition sans fin à l'aube, rien de nouveau   Gravir les échelons,    pas se laisser bouffer   Premiers flashes à la radio ;    toujours la même chose   Les mêmes morts, les mêmes noms   Les mêmes guerres, les mêmes drames   Jamais de bonnes nouvelles   A croire que les nouvelles sont toujours mauvaises   En fait, on est tellement habitués à la grisaille   Que si un fou annonçait, un jour, des trucs sympas Personne n'y croirait   Tout le monde se foutrait de sa gueule   On serait tous perdus         Elle dort de plus en plus et moi de moins en moins Elle est de plus en plus belle ;    faudrait pas qu'elle s'en aille ! Jamais C'est fou les choses qu'on pense tout bas et qu'on n'répète pas   Parce qu'on veut jouer les durs, les forts   Et, un jour, les gens sont plus là Et on n'pense plus qu'aux occasions manquées      Sept heures vingt cinq à la pendule   Juillet 84         Neuvième    | (Ad libitum)

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La chanson évoque des réflexions mélancoliques sur la solitude et l'angoisse qui frappent au petit matin. À travers les pensées d'un homme insomnie, on découvre ses luttes intérieures, marquées par des souvenirs de fantômes du passé, des doutes qui ne se dissipent jamais, et la morosité des nouvelles quotidiennes. Il observe sa compagne qui dort paisiblement, tandis qu'il navigue dans un océan de pensées sombres et de regrets, se demandant ce qu'il lui arriverait s'il la perdait un jour. Le cadre temporel se déroule au matin, mettant en lumière les premières lueurs du jour qui apportent souvent un sentiment de tristesse et de répétition. Ce moment de la journée, loin d'être revitalisant, plonge le protagoniste dans des réflexions sur ce qu'il a perdu et sur l'indifférence généralisée face à une actualité désolante, où les bonnes nouvelles semblent absentées. L’ambiance reflète une quête de sens dans un monde qui semble imperméable à la joie.