Les vocalises de Brel
Nicolas Peyrac
Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel Pour que la grisaille du port s'habille d'éternel. Et les navires parlent entre eux de celui qui savait les vieux quand la Fanette avait ses yeux ... Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel Comme des restes de remords entre terres et ciel. Et les nuages volent bas, encore plus bas qu'en ce temps-là comme s'ils pleuraient pour ces gens-là. Et je chante, toi, tu t'éloignes, valse lente Image morte mais vivante au coeur de tous ceux qui voulaient Que tu chantes les bourgeois bouffis, les servantes Tous les paumés qui se lamentent et qui vivent de leurs secrets. Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel. Comme écume sur mer du Nord, gouttelettes arc-en-ciel. Et les marins chantent toujours au son d'un accordéon lourd qui pleurerait du mal d'amour ... Et je chante, toi, tu t'éloignes, valse lente Image morte mais vivante au coeur de tous ceux qui voulaient Que tu chantes les bourgeois bouffis, les servantes Tous les paumés qui se lamentent et qui vivent de leurs secrets. Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel. Et tous tes mots frappent si fort dans ma mémoire rebelle Que j'ai voulu te dire ce soir, qu'un jour au fond de ma nuit noire tes chansons m'entrouvrirent l'espoir. Et je chante... ... je chante ... Je chante la la la la la la la la Et je chante... ... je chante ... Je chante la la la la la la la la Et je chante... ... je chante ... Je chante la la la la la la la la