Dans une ville un peu fragile
Nicolas Peyrac
(Mesures à 4 temps : 2 temps | 2 temps) ... Dans une ville un peu fragile Qu'un dieu débile avait ensorcelée, Ensorcelée À la frontière des Andes Là où les yeux du ciel sont presque violets Orchidée pâle, un peu diaphane Que le hasard avait apprivoisée, Apprivoisée Tu refaisais, solitaire, Le tour du monde à l'envers de tes regrets, De tes regrets Et moi, je traînais, dérivais De chimères en souvenirs, je vivais, survivais L'aquarelle de ton rire me hantait doucement, Bien trop souvent Et moi, je vivais, survivais Souvent, je rêvais de toi ; je t'avais devinée Du bout des doigts, inventée, coloriée, dessinée Ma délivrance Dans une gare un peu bizarre Qu'un dieu barbare avait désemparée, Désemparée J'ai dû te dire: « Je t'aime » La mémoire de mes lèvres s'en souvient Ta peau étrange au doux mélange De fleur d'orange m'avait emprisonné, Emprisonné Je ne sais pas si tes larmes Se souviennent de mes larmes et pourtant, Pourtant Sans toi, je traînais, dérivais De chimères en souvenirs, je vivais, survivais L'aquarelle de ton rire me faisait le soleil En plein hiver Sans toi, je traînais ma folie Et, seul, je faisais la guerre aux armées de l'ennui Est-ce que tu étais une autre ? Est ce que c'était bien toi, Ma délivrance ? Dans une ville un peu fragile Qu'un dieu débile avait ensorcelée, Ensorcelée Je refaisais, solitaire, Le tour du monde à l'envers de mes regrets, De mes regrets. (Instrumental :) | | (Ad libitum)