Dans les rues de Granby

Mononc'Serge

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C'était lundi l'neuf juin dernier En face d'la mairie de Granby Le maire Duchesneau débarrait son char Ses clés étaient loins dans ses poches d'en arrière En d'sous du gros cash qu'il v'nait d'faire Sur un pot d'vin fa qu'ça y prenait du temps So v'là-t-y pas que Duchesneau Met enfin la main sur son trousseau Pis enfonce sa clé dans barrure d'la porte  Pis y s'penche pour entrer dans sa Ford Mais là un gros costaud l'aborde Un moustachu a real mean mustache man Fa qu'l'armoire à glace à moustache Prend l'temps de ben reconnaître la face Du maire face lette qui n'pouvait être qu'à lui seul Pis y lui d'mande: c'tu ben toé l'maire Mais quand l'maire répond pour le faire taire Aussitôt l'gros y sacre son poing s'a yeule Duchesneau en sang tombe su l'trottoir Le beef s'en va sans faire plus d'histoire L'âme pleine du sentiment du devoir accompli Le magistrat lui bien knocké Content d'voir le géant scrammer Rampe jusqu'à porte la plus proche chercher d'l'aide Est-ce la proximité des fauves en cage Qui les rend si sauvages? Est-ce que c'est leur bled insignifiant Qui les rend si violents? Mais quand je me rends à Granby Je crains pour ma sécurité Tant de moustachu sur une même rue Quand la nuit est tombée en plus Oh! Qu'est-ce qu'on peut trembler Dans les rues de Granby!!    attaboy!!!! Fa qu'là le maire arrive dans un bar Où y'avait rien qu'un gars saoul mort Pis une guidoune qui f'sait un blowjob au joe-blow Duchesneau s'traîne jusqu'aux deux épaves Pis y leur d'mande si y connaîtraient pas l'cave Qui y'a étampé son poing su'a margoulette Les deux losers surpris se r'gardent Pis y répondent au gros maire plein d'marde On sait pas c'est qui qu'y'a fait ça mais y'a ben fait Le maire vient en beau joual vert Mais qu'osse tu voulais qu'y fasse Y s'en va au poste déposer une plainte Chez messieurs les boeufs Les boeufs en voyant arriver l'maire Qui v'nait d'les diminuer d'salaire S'disent : Ben bon pour lui le gros ciboire!!! y recueillent sa déposition Pis botchent l'enquête comme de raison Impossible disent-ils de r'tracer l'coupable Ça doit être un employé d'la ville Slaqué sous prétexte que paraît-il Nous vivons une époque d'austérité Toujours est-il que ce jour là Le maire en a pris une verrat Pis j's'rais pas surpris qu'il l'aille méritée Mais encore là le boutte du boutte Ça s'rait qu'ça arrive au maire Bourque Y'a tu un gros crisse qui voudrait s'dévouer? Si en allant voir les gorilles vous traversez cette ville N'y arrêtez pas votre bazou allez direct au zoo Car quand on se rend à Granby on craint pour sa sécurité tant de moustachu sur une même rue Quand la nuit est tombée en plus Ohh! Qu'est-ce qu'on peut trembler dans les rues de Granby Ohh! Qu'est-ce qu'on peut trembler dans les rues de Granby Oh Yeah!!!!

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La chanson raconte l’histoire du maire de Granby qui, après une journée de travail, se fait agresser sans raison apparente par un homme imposant. Alors qu'il tente de retrouver son calme et de demander de l'aide dans un bar, il constate que tout le monde semble indifférent à son sort. Au poste de police, il se rend compte que ses plaintes ne sont pas prises au sérieux, plutôt considérées comme un coin d'humour face à sa situation. Le récit met en lumière une atmosphère d'insécurité et de méfiance dans les rues de Granby, en jouant sur des stéréotypes liés à la ville et à ses habitants. Le contexte pertinent ici est une caricature de la vie municipale et des difficultés rencontrées par les élus locaux, tout en reflétant une certaine réalité sociale où la violence peut surgir de manière inattendue. Cela souligne également le sentiment d'impuissance face à l'indifférence et à la déresponsabilisation qui peuvent rôder dans un milieu urbain.