Parce que c'était lui parce que c'était moi
Michel Sardou
Mais qu'est-ce que je pouvais bien faire D'un ami qui n'aime pas la nuit, Qui tenait ni la bière, ni la mer, Qui appelait la musique du bruit ? Il était doux de caractère, Il aimait les plages sous la pluie. C'était tout à fait mon contraire. On était pourtant deux amis. Parce que c'était moi, Parce que c'était lui. Mais qu'est-ce que lui pouvait bien faire De mes idées, de mes colères ? Nous n'avions que des différences. On n'avait même pas la même France Mais on était d'la même enfance. Dans la rue, j'prenais sa défense. C'est pas sa mère qui m'a séduit. Je crois qu'elle n'a jamais souri. Parce que c'était moi, Parce que c'était lui... Il y a une femme sur cette terre. Ses yeux sont couleur de la mer. Elle est belle jusqu'au bout des doigts. Je la déteste. Elle sait pourquoi. Parce que c'était lui, Parce que c'était moi. Je lui ai donné mes chemises Quand il perdait les siennes au jeu, Je lui ai donné mon église Quand il avait perdu son Dieu. Je l'attendais comme un frère Quand il partait comme on s'enfuit Pour aller faire je n'sais quelles guerres, Je ne l'attends plus aujourd'hui... Parce que c'était moi, Parce que c'était lui. Quand il rentrait, il avait froid, Toujours la même blessure au coeur. Il ne reviendra pas cette fois, Et je connais bien son vainqueur. Il était doux de caractère. Il aimait les plages sous la pluie. C'était tout à fait mon contraire. On était pourtant deux amis. Parce que c'était moi, Parce que c'était lui. Il y a une femme sur cette terre. Ses yeux sont couleur de la mer. Elle est belle jusqu'au bout des doigts. Je la déteste, elle sait pourquoi. Parce que c'était lui, Parce que c'était moi ...