La bête immonde

Michel Fugain

Transposer:

Elle est vivante, elle a encore la haine au ventre, la rage au corps, la bête immonde ! Qu'elle tourne au loin comme un vautour ou rampe et ronge tout autour, la bête immonde ! Depuis le temps qu'elle fait le trou de sa tanière grise, Là-bas, ici, partout, au coeur de chacun de nous. Elle est l'enfant que la bêtise a conçu avec l'ombre, la bête immonde ! Depuis le temps qu'on laisse faire tous les suppôts de son enfer, la bête immonde, Qu'elle a vomi des Gestapo dans toutes les guerres, tous les ghettos, la bête immonde ! Que les salauds dans des salons lui trouvent des excuses, Lui trouvent des raisons plébiscitées par les cons ! Elle est la fille de la ruse qui naît sur les décombres, la bête immonde ! Ô pleure, pleure, ma mère la terre, des larmes de siècles et de sang. Ô pleure, pleure des gouttes d'océan. Sur les chants qui montent des wagons, les camps, les tortionnaires, Les frères qui clouent leurs frères au poteau des religions ! Ô pleure ma mère la terre, au fond de tes entrailles gronde la bête immonde ! Hmmm ... ...  ... Mais qui va lui planter un pieu dans le coeur ? Hmmm ... ...  ... Qui va l'amputer du goût de l'horreur ? Elle qui étrangle les ethnies, étrangle les poètes, Étouffe les hommes honnêtes au bâillon des calomnies, Il  faut lui faire sauter la tête avec sa propre bombe, la bête immonde ! Depuis qu'elle nous pollue l'histoire à coup de glaive à coup de gloire la bête immonde ! Que son crachat sur ton drapeau dépend de ta couleur de peau, la bête immonde ! Depuis qu'elle rôde avec sa faux, emblème de son règne, Depuis qu'elle dit Je t'aime aux cagoules, aux échafauds, Il faut cribler de chrysanthèmes jusqu'à ce qu'elle succombe, la bête immonde ! Ô pleure, pleure, ma mère la terre, des larmes de siècles et de sang, Ô pleure, pleure des gouttes d'océan. Sur les bouquins, dans les bûchers, les cris des ratonnades, Sur les croix des croisades et les continents barbelés, Ô pleure, ma mère la terre, au fond de tes entrailles gronde la bête immonde ! Hmmm ... ... ...  Mais qui va lui planter un pieu dans le coeur ? Hmmm ... ...  ... Qui va l'amputer du goût de l'horreur ? Ouh ...                                    Ô pleure, ma mère la terre, au fond de tes entrailles gronde la bête immonde ! Ô pleure ... ma mère la terre ... au fond de tes entrailles gronde ... la bête immonde.

Du même artiste :

empty heart empty heart Bm, Em7, Dmaj7, D6, F#m7, Bm7, G, A, Bm9, Bb, D, C6
empty heart empty heart G, C, Em, B, A, Dm, A7, F
empty heart empty heart D, G, A, F#m, Bm, E, C, B, Em
empty heart empty heart Am, Dm, E, F, G, Cmaj7
empty heart empty heart Am7, Dm7, G7, Cmaj7, F, B7/4, B7, E, E7, Fmaj7, Dm, Em, G, Am, A
empty heart empty heart E7, Am, Dm7, G7, C, F, B7, Dm, A
empty heart empty heart Gm, Cm, D7, Gm7, C, C7, F, F7, Bb, A, Dm
empty heart empty heart Fmaj7, G13, E7/4, E7, Cmaj7, Am7, Dm9
empty heart empty heart Ab, Ab9, Ebm7, Dbmaj7, Eb6, Abmaj7, E, A, G#m, F#m, D, Dmaj7, E6, A5, C#, A6, G#
empty heart empty heart Am, E, A7, Dm, G7, Cmaj7, Fmaj7, B7, E7
Cette chanson évoque une présence maléfique et persistante qui ronge l'humanité, alimentée par la haine et la bêtise. Elle souligne le mal ancré en nous, représenté par la "bête immonde", qui prolifère dans les conflits, les injustices et les atrocités de l'Histoire. Le texte appelle à une prise de conscience collective concernant cette menace, tout en évoquant la souffrance de la terre martyrisée par des siècles de violences et de discrimination. Il se termine par une question poignante sur notre capacité à mettre fin à cette horreur, signifiant que nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre le mal et l'injustice.