La vieille dame

Michel Bühler

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(Tonalité original A) Elle dit: "Tant qu'on peut s'occuper du ménage Faire les courses et puis aller de temps en temps Prendre un café avec des amies de son âge Il ne faut pas se plaindre à quatre-vingt printemps Tout est propre chez elle et la maison repose Pleine d'objets glanés tout au long d'une vie Auprès du lit trop grand, dans un cadre en bois rose Elle a mis la photo d'un homme qui sourit L'heure murmure, le jour s'en va La tendresse reste là Elle devient bavarde comme une jeune fille Lorsque je vais la voir, trop rarement c'est vrai En passant en revue le quartier, la famille Elle trouve les gens, ma foi, bien compliqués A pas menus elle va parfois chez la coiffeuse Ou s'achète une robe quand fleurit le lilas Comme pour s'excuser elle soupire, rêveuse "Il faut rester jolie, même s'il n'est plus là" L'heure murmure, le jour s'en va La tendresse reste là Elle reçoit souvent des veuves, des voisines Parce qu'elle sait les mots qui consolent un peu Et dispose au salon sur une nappe fine Les tasses du dimanche en porcelaine bleue Elle est tout à la fois si fragile et si forte Que je voudrais encore la serrer dans mes bras Avant qu'un souffle chaud, tout doucement l'emporte Vers l'homme qu'elle aimait et qui l'attend là-bas L'heure murmure, le jour s'en va La tendresse reste là

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empty heart empty heart E9, A, E, D, C#m
La chanson évoque la vie d'une femme âgée qui, malgré les années qui passent, conserve une certaine joie de vivre. Elle s'occupe de son foyer, partage des moments avec des amies et reste attentive à sa présentation, même si son compagnon n'est plus là. Au fil des rencontres avec des voisines et d'anciennes amies, elle offre réconfort et tendresse, comme un ancrage dans un quotidien que le temps effleure mais n'érode pas. Les souvenirs d’un amour perdu sont toujours présents, et son cœur se remplit de douceur et de nostalgie en évoquant celui qui l’a aimée. Cette image d'une vie bien remplie et pleine de chaleur se mêle à la mélancolie des instants fugaces.