Si tu étais né en mai
Maxime Le Forestier
J'ai bien connu ta mère il paraît qu'elle m'aimait. J'aurais pu être ton père si tu étais né en mai. Mon petit, quelques nuits éphémères Mais cela, le sauras-tu jamais ? J'ai bien connu ta mère il paraît que je l'aimais. Je serais sûrement ton père si tu étais né en mai. Son corps m'a-t-il gardé au fond de sa mémoire ? T'aurait-elle donné la couleur de mes yeux La forme de mes joues un peu de mes cheveux Ou seulement mon goût pour les chansons à boire ? J'ai bien connu ta mère il paraît que l'on s'aimait. Je serais sûrement ton père si tu étais né en mai. Du fond de ton berceau, tu regardes sans voir Ce grand barbu là-haut qui se penche sur toi. Tu lui souris encore en refermant tes doigts. Tu t'en fous, tu t'endors sur toutes mes histoires. Que jamais quiconque te parle de ces amours. Tu m'appelleras "mon oncle" jusqu'à la fin de nos jours.