Le déserteur

Maxime Le Forestier

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(Mesures à 2 temps, 3 croches par temps, en 6/8) 1 temps | 1 temps Monsieur le Président, Je vous fais une lettre Que vous lirez peut-être Si vous avez le temps      Je viens de recevoir Mes papiers militaires   Pour partir à la guerre Avant mercredi soir      Monsieur le Président, Je ne veux pas la faire Je ne suis pas sur terre Pour tuer les pauvres gens      C'est pas pour vous fâcher Il faut que je vous dise   Ma décision est prise Je m'en vais  déserter       Depuis que je suis né, J'ai vu mourir mon père J'ai vu partir mes frères Et pleurer mes enfants   Ma mère a tant souffert Qu'elle est dedans sa tombe   Et se moque des bombes Et se  moque des vers      Quand j'étais prisonnier, On m'a volé ma femme On m'a volé mon âme Et tout mon cher passé        Demain de bon matin, Je fermerai ma porte Au nez des années mortes J'irai  sur les chemins      Je mendierai ma vie Sur les routes de France De Bretagne en Provence Et je dirai aux gens: " Refusez d'obéir ! Refusez de la faire   N'allez pas à la guerre ! Refusez  de partir !     S'il faut verser son sang Allez verser le vôtre ! Vous êtes bon apôtre Monsieur le Président        Si vous me poursuivez Prévenez vos gendarmes   Que je n'aurai pas d'armes Et qu'ils pourront tirer Et qu'ils pourront tirer "               

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Cette chanson présente un homme qui, dans une lettre adressée au président, refuse d'aller à la guerre. Il explique ses raisons avec émotion, évoquant la souffrance qu'il a vue autour de lui : la perte de sa famille, les souvenirs douloureux et l'absurdité du conflit. En déclarant son désir de déserter, il exprime une profonde révolte contre la violence et la mort, affirmant qu'il préfère mendier sa vie que de participer à des actions qui entraînent le malheur d'innocents. Le contexte de la chanson résonne avec les réalités de conflits souvent figés dans l'indifférence des puissants. Elle peut faire écho à des périodes où la conscription était la norme et où beaucoup étaient forcés d'engager des combats qu'ils ne souhaitaient pas. C'est une voix qui s'élève contre les décisions qui, loin de la souffrance humaine, sont prises dans des bureaux éloignés.