La visite

Maxime Le Forestier

Ce chant est à 4 accords magiques! Il est montré ici dans la transposition originale: en le jouant avec des capo ou en le transposant, vous pouvez le ramener à Am, F, C, G.

Transposer:

C'était un jour d'été comme on en fait beaucoup, Entre mer et garrigue au début du mois d'août, Un air de chanson dans la tête Et puis l'envie de voir si la mer était bonne : Je roulais par hasard entre Nîmes et Narbonne. Je me suis arrêté à Sète. Poussé par les voitures ou porté par les vents Dans cette cité-là, que l'on passe en suivant N'importe quel itinéraire. A peine a-t-on le temps de quitter les faubourgs, C'est là le résumé de la vie le plus court On se retrouve au cimetière. Le calme anonymat qui réside en ce lieu Est celui que l'on voit chez les morts de banlieue : On chercherait l'extravagance. Aussi libre qu'on ait vécu, décidément, On est toujours guetté par un alignement, Sauf de discrètes différences. C'est un pin parasol qui n'aura pas éclos Tant viennent les amis piétiner cet enclos. J'ai peu d'espoir qu'il ne grandisse. Ils continueront donc de rôtir au zénith, Mais de tous leurs bouquets posés sur le granit, Pas un ne m'a semblé factice. Au milieu d'un essaim de touristes en chaleur, J'ai vu s'épanouir une petite fleur Qui semblait marcher comme on danse, Avec deux seins de soie déguisés par un voile, Et l'ombre de ta croix n'a pas bougé d'un poil. Je me demande à quoi tu penses. A quoi tu penses donc, laquelle as-tu choisie Des ruses que les hommes ont trouvées jusqu'ici Pour trouver la mort supportable. Survie de l'âme ou fin de tout, quoi qu'il en soit, C'est pas beau de mourir pour demeurer de bois Aux larmes d'une demoiselle. Comme elle avait vingt ans et qu'elle était jolie, La laisser s'en aller n'eût pas été poli : Les chagrins sont durs à cet âge. On avait une sorte d'ami en commun. C'était mieux qu'un début, je lui ai pris la main. Nous voilà partis pour la plage. Entre le bris des vagues, le son des soupirs, Les sardanes funky qu'on entendait glapir En modulation de fréquence Et les cris des enfants qui s'ébattaient dans l'eau, Quelque maître nageur sifflait un pédalo Voguant vers l'horizon, vacances

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empty heart empty heart D, C6, B7, Em, A7, E7, A, G, F#m, E9, Em7, D7, Gm
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empty heart empty heart Am, C, Dm7, E4, E, F, G, E7, C/B, F#m11
empty heart empty heart F, C, D7, G, E7, Am, Dm
empty heart empty heart E5, E, Em, F, D, C, Am, F#7, B, Bm7
empty heart empty heart C, Dm, Am, G7, C7, F, B#7, E7, A7, D7, Em, D
empty heart empty heart G, C, A, Bm, Em, E
empty heart empty heart Em, G, C, B7
empty heart empty heart Cmaj7, B7, Em, Fmaj7, E, Am, F, F6, F7, A7, D, G, C
Cette chanson évoque une journée d'été passée entre la mer et la garrigue, marquée par une touche de mélancolie. Le protagoniste, en route entre Nîmes et Narbonne, décide de s'arrêter à Sète, où il se retrouve face à l'éphémère nature de la vie, reflétée par sa visite au cimetière. Les souvenirs des disparus et l'absence d'extravagance soulignent la banalité de la mort, contrebalancée par la beauté fugace d'un moment partagé avec une jeune femme. La chanson souligne l'écho des émotions humaines face au cycle de la vie et des souvenirs, entre le chagrin du passé et le désir de profiter de l'instant présent, tout en rappelant que même en plein été, la mort reste une réalité omniprésente.