La salle des pas perdus

Maxime Le Forestier

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J'ai cherché sur la dalle, dans la salle des pas perdus, Les traces de quand je t'ai attendue Mais tout a disparu.   Me dis pas qu'ils s'envolent.   Me dis pas qu'on les vole, Tous ces petit pas qui passent le temps Et qu'on les vend pour faire le décor, Dans les squares, les couloirs, les aéroports. Me dis pas qu'ils sont morts. Faut pas que ça disparaisse,  faut pas que ça s'évapore. Quand on entre la rue de Rome et la rue d'Amsterdam, Un homme attend une femme Un homme attend une... Le marchand de journal, dans le salle des pas perdus, Il me jure que, si j'avais voulu, Des villes, j'en aurais vu Rien qu'en prenant le large, Au coin du long en large, Tout mes cents pas mis bout à bout, J'aurais changé cent fois de décor, De montagne en désert, de désert en port, Je me foutrais qu'il soient morts Ou bien qu'ils disparaissent, ou bien qu'ils s'évaporent. J'aurais vu Malé, Rome, Angkhor et Amsterdam En attendant une femme En attendant une... Arrêter de faire demi-tour. Tout ces gens qui cavalent dans le salle des pas perdus, Le matin ils passent, on les voit plus. Ils repassent le soir venu. Me dit pas qu'ils s'envolent. Me dit pas qu'on les vole Et les petits trains qui les amènent Vont pas plus loin que le bout de leur lit Mais c'est ici qu'ils viennent Et ça, toute la vie. Est-ce qu'ils t'attendent aussi? Des jours qui disparaissent, des mois qui s'évaporent Entre le rêve de Rome et l'idée d'Amsterdam, Est-ce qu'ils attendent une femme? Est-ce qu'ils attendent une... Chance d'arrêter de tourner en rond, Arrête de faire demi-tour.

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La chanson évoque le sentiment de perte et d'attente à travers l'image d'une salle où les pas se croisent sans jamais vraiment mener à quelque chose. Le protagoniste recherche les souvenirs d'un amour passé, tout en constatant que les moments importants s'évanouissent avec le temps. Il s'interroge sur la fugacité des rencontres et des rêves, illustrant une quête désespérée de sens dans la routine quotidienne. Le contexte suggère une réflexion sur la vie moderne, avec ses instants de précipitation et d'oubli. Les lieux tels que les aéroports et les villes sont métaphoriques de ce mouvement perpétuel où les individus s'éclipsent sans vraiment se voir, accentuant le sentiment de solitude et d'errance de celui qui attend désespérément une présence aimée. L’artiste nous pousse à penser à la manière dont nos propres attentes peuvent devenir des voiles qui nous coupent des expériences réelles.