L'enterrement du Père Fouettard

Maxime Le Forestier

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Vous boirez sans moi la dernière. Comptez pas trop sur moi ce soir.   Je voudrais pas arriver en retard A l'enterrement du père Fouettard.              Je dois jeter dans son cercueil dix coups de règle sur les doigts,   Un catéchisme et quelques lois, le mauvais oeil.             Je dois jeter dans son caveau tout les désirs des enfants sages,    Ceux qui ont fait que j'aie la cage et les barreaux.              Je dois jeter dans son  cercueil onze ans d'école et de cafards,   Les mains sur les draps des dortoirs, le corps en deuil.             Je dois jeter dans son caveau la seule cravate que j'ai mise    Et le kaki de leurs chemises et mon manteau.             [Refrain] Je dois jeter dans son cercueil les quatorze ans de cette fée.     J'ai eu trop peur. J'ai pas osé passer le seuil.             Je dois lui jeter sur le corps l'idée que j'ai des choses à faire   Et le paradis et l'enfer          et puis la mort  et puis la mort.   Quand on l'aura mis dans sa tombe, Je reviendrai vous dire combien    On se sent libre, on se sent bien Avant qu'un autre vienne au monde. Avant qu'un autre vienne au monde. (x4)

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La chanson évoque une sorte de rituel de séparation avec une figure symbolique, le Père Fouettard, qui représente l'autorité et la contrainte. Le narrateur s'exprime sur tout ce qu'il doit abandonner, en jetant des objets et des souvenirs dans le cercueil, images de ses peurs, de ses devoirs, et des règles qui l'ont enfermé durant son enfance. Au fil des vers, il évoque les années scolaires et l'idée de la liberté qui pourrait surgir après cette libération. Finalement, il exprime le désir d'un renouveau, d'un cycle où un autre peut naître après le départ de cette figure oppressive. C'est un cri de lâcher-prise face à une existence trop rigide, portant en elle l'espoir d'une nouvelle vie.