Cache-cache

Maxime Landry

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Il n'y aura pas d'autres fois,  rien qu'un lourd silence sans fin Puisque tu ne me diras pas,  ces mots dont j'aurais tant besoin Tu as choisi d'sauter si haut,  que t'es jamais redescendu Les soirs de pluie, j'te cherche dans l'eau, tu t'es caché,  je t'ai perdu Quand on joue avec ses marmots,  on se cache pas pour toute la vie On sort, on leur fait faire le saut,  moi j't'ai pas vu quand t'es sorti Maintenant j'suis grand de tout mon corps,  mais j'me sens p'tit et démuni J'suis réveillé quand le monde dort,  je r'garde encore en d'sous d'mon lit C'était ma cachette préférée,  là où je t'attendais, tapi Sans respirer j'guettais tes pieds,  mais j'avais peur que tu m'oublies Alors j'bougeais pour que tu m'vois,  tu disais " Ça y est, te voilà " Puis je sortais, tout plein d'poussière, tu m'étreignais,  puis j'étais fier Il n'y aura pas d'autres fois,  rien que de vides lendemains Puisque tu ne reviendras pas, j'suis pas idiot,  je le sais bien J'te chercherai toujours un peu,  comme tant de gens cherchent pour rien Comme tant de croyants cherchent Dieu, comme dans l'bon temps,  comme les gamins J'voudrais q'tu bouges pour que j'te vois, puis que tu sortes,  couvert de cendres Et j'dirais : " Ça y est, te voilà " j'tendrai les bras,  j'irais te prendre Et j'te promets que tu serais fier, alors j't'en prie,  fais moi du bruit Si tu bouges pas de ton repaire,  n'as-tu pas peur que t'oublie ? Il n'y aura pas d'autres fois, j'ai beau prier,  ça sert à rien Personne ne te trouveras,  tu t'es caché beaucoup trop bien C'est même plus drôle, ce p'tit jeu-là, c'est même pas juste,  tu es trop loin Cette cachette là, elle comptait pas,  moi j'vais pas compter dans mon coin Des millions de fois jusqu'à vingt,  avec les deux mains sur les yeux Les doigts tout mouillés de chagrin,  de n'pas pouvoir fouiller les cieux Bien sûr, tu ne reviendras pas,  t'es sous le lit du p'tit Jésus Bravo, je ne te trouverai pas, tu as gagné,  je t'ai perdu Il n'y aura pas d'autres fois, c'est ça qui m'blesse,  c'est ça qui m'tue Mais la promesse que j'te fais là, c'est qu'une bonne fois, (pause) J't'en voudrai.. plus

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La chanson évoque la douleur de la perte et le sentiment de solitude qui en découle. Elle parle d'un enfant qui se remémore des souvenirs de jeu avec une personne chère, maintenant disparue. Il se sent piégé entre son désir de la retrouver et la réalité de son absence, cherchant désespérément à renouer un contact, même s'il sait au fond qu'il ne reviendra jamais. Ce jeu de cache-cache devient alors une métaphore de la quête de communication et de proximité, tout en soulignant la tristesse d'une séparation irrémédiable. Le contexte semble être celui d'une réflexion sur les relations passées, un mélange de nostalgie et de chagrin, avec une touche d'innocence d'enfant, où l’on cherche encore à comprendre et à faire le lien avec ceux qui nous ont quittés. C'est une exploration poignante de l'espoir face à la perte, qui touche aussi à la foi, lorsque l'on compare cette recherche à celle des croyants en quête de Dieu.