L'enfant et la mouche
Marie-Paule Belle
Intro : (X2) Seul, il joue au jardin. Il est insouciant ; ce n'est qu'un enfant Il s'élance en courant, referme la main ; la mouche est dedans Il joue, il rit ; la mouche est à lui Et il lui arrache les ailes ; il est si petit Toi qui lis les journaux, qui a des idées, sais-tu regarder Ces choses qui sont si naturelles qu'on oublie souvent qu'elles sont cruel - les ? Dans le grand camion noir, les chevaux finis ont déjà compris. C'est vers les abattoirs que l'homme, insouciant, les mène, ce soir C'est son métier ; il n'est pas méchant Mais il frappe, il crie en les poussant dans la nuit Toi qui veux la justice et qu'elle se bâtisse dans tous les pays Ces choses qui sont si naturelles, vois-tu seulement combien c'est pareil ? Le chômeur humilié et qu'on ne plaint pas tant qu'il peut manger Le prisonnier perdu par les mots savants qu'il ne comprend plus On a pitié ; on en parle un peu Et ça nous rassure ; on veut croire que ça va mieux (Modulation en :) Ce cri d'enfant battu, on l'a entendu, mais on n'a rien dit Ce vieux dans un couloir sur de vieux journaux qui a peur du noir Ils sont si près qu'on ne les voit pas Et puis on s'en va pour pleurer au cinéma C'est une même guerre, une même misère ; on les voit partout Ces choses qui sont si naturelles qu'on oublie souvent qu'elles sont cruel - les Seul, il joue au jardin ; il est insouciant ; ce n'est qu'un enfant Il s'élance en courant, referme la main : la mouche est dedans Il joue, il rit ; la mouche est à lui Et il lui arrache les ailes ; il est si petit Finale :